Élevage 2 juin 2017

Le virus de la laryngotrachéite du poulet frappe encore

Le Québec vient de connaître son 6e cas de laryngotrachéite infectieuse (LTI) en 2017. Il s’agit d’une maladie à déclaration obligatoire.

Pour le moment, six sites d’élevage de poulets à griller ont été touchés, tous dans la région de Sainte-Sophie dans les Laurentides. Le 1er cas date du 12 avril et le 6e, du 1er juin. Les mesures sanitaires sont rehaussées dans cette région et sont coordonnées par les Éleveurs de volailles du Québec.

Selon Martin Pelletier, coordonnateur de l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles (EQCMA), il existe des liens connus entre les quatre premiers sites, ce qui est rassurant concernant une situation où l’infection pourrait s’étendre plus loin sans que l’on puisse en expliquer la raison. Les deux derniers sites aussi sont liés. La proximité géographique, quelques centaines de mètres, pourrait expliquer le passage du virus des quatre premiers sites aux deux derniers.

On observe en moyenne trois cas par année de cette maladie au Québec, mais il n’y en a eu aucun en 2015 ni en 2016. On est donc encore loin d’une épidémie.

« Il y a une préoccupation afin que ça ne se diffuse pas à d’autres sites », ajoute néanmoins Martin Pelletier. Des lavages et des désinfections sont en cours en fin de lot et la vaccination est de mise pour les deux prochains cycles de production dans les sites infectés. Les éleveurs des sites voisins à l’intérieur d’un rayon de 1,5 km ont été avisés et certains d’entre eux ont décidé de vacciner leurs oiseaux de façon préventive. L’EQCMA n’exclut pas qu’un cas puisse être déclaré dans un autre site, étant donné que cette maladie touche les poulets âgés de plus de trois semaines et que de jeunes volailles non vaccinées sont encore présentes aux alentours.

Maladie respiratoire

La LTI est une maladie contagieuse sévère causée par un virus qui atteint le système respiratoire des poulets, des poules, des perdrix, des faisans et des paons. Les dindons sont cependant épargnés par cette affection. Les signes cliniques comprennent notamment une mortalité accrue, une respiration difficile et bruyante et des taches de sang sur le bec et les plumes. Martin Pelletier a confirmé à La Terre que la souche qui court au Québec n’est pas très virulente cette année et que le taux de mortalité est relativement faible dans le cheptel affecté. Il n’y a aucun risque sanitaire associé à cette maladie pour les consommateurs.

L’EQCMA travaille à mettre en place une assurance pour couvrir les risques liés à ce genre de maladie avicole, mais elle devrait être en vigueur seulement en 2018.