Politique 26 avril 2017

L’enquête sur Pierre Paradis achève

La Sûreté du Québec est en train de compléter le dossier d’enquête sur l’ancien ministre Pierre Paradis.

« La personne a été rencontrée le 20 avril », a confirmé le sergent Denis, porte-parole de la SQ, le 24 avril dernier. Ce dernier ajoutait que les enquêteurs travaillaient à compléter le dossier qui serait ensuite transmis au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP). La Terre a confirmé que cette situation prévalait toujours le 26 avril.

La Presse a affirmé ce jour-là, en se basant sur des sources non identifiées, que la SQ ne disposerait pas d’un dossier avec suffisamment de preuves pour pouvoir convaincre le DPCP de porter des accusations. Toujours selon La Presse, une deuxième rencontre entre Pierre Paradis et les enquêteurs était prévue dans un « avenir proche ».

« On ne sait pas du tout pourquoi La Presse avance qu’il n’y aura pas d’accusation », a commenté le sergent Bilodeau, porte-parole au quartier général de la SQ, le 26 avril.

Toujours le 26 avril, Le Devoir rapportait les propos du ministre Pierre Moreau, qui a affirmé que c’est le caucus de son parti qui décidera si oui ou non Pierre Paradis sera réintégré dans le giron libéral. Il s’agira d’une décision « politique » et non juridique, a précisé le ministre.

« Ce ne serait pas parce que M. Paradis ne fait pas l’objet d’une accusation criminelle qu’il n’est pas responsable de comportements inappropriés pour un ministre du gouvernement », a commenté Jean-François Lisée, chef du Parti québécois.

Fuite

L’information publiée sur une enquête en cours soulève néanmoins des questions. En effet, selon la nature de ce qui est dévoilé publiquement, il peut y avoir un risque de faire déraper l’enquête.

« Aucun politicien ne peut donner d’ordre au DPCP », rappelait le chroniqueur juridique Yves Boisvert, le 26 avril, en parlant d’une autre fuite sur l’enquête de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) qui concerne Jean Charest et Marc Bibeau. Le chroniqueur insistait pour dire que l’enquête pourrait « capoter » si des élus demandaient des nouvelles de celle-ci ou décidaient de convoquer les policiers à l’Assemblée nationale pour tenter d’éclaircir le dossier ayant fait l’objet d’une fuite. L’opposition n’est cependant pas intervenue pour faire pression sur le gouvernement dans le cas de l’enquête sur Pierre Paradis, comme elle l’a fait dans celui de l’ancien premier ministre Charest.