Actualités 26 avril 2017

Une faucheuse frontale pour les grandes fermes

Les faucheuses frontales, combinées à une ou deux unités de fauchage arrière, peuvent s’avérer une solution rentable pour les fermes de grande taille.

Il y a peu d’avantages à la faucheuse frontale utilisée seule, mentionne Pierre Beaudry, spécialiste de la machinerie agricole. Dans la grande majorité des cas, le producteur ajoute une faucheuse papillon, c’est-à-dire une unité arrière latérale ou deux unités arrière, à gauche et à droite.

« Ça vient reproduire jusqu’à un certain point les grosses faucheuses automotrices, sauf que c’est porté par un tracteur, affirme-t-il. On parle d’une largeur de coupe de 8 à 10 m. »

Avec cette largeur de coupe, la faucheuse frontale assortie d’unités de fauche arrière permet de doubler la productivité par rapport aux traditionnelles faucheuses remorquées, indique M. Beaudry.

Pour Michel Landry, spécialiste des produits de champ chez Kverneland/Kubota, le principal avantage de ce type de faucheuse demeure la flexibilité. « Le fait que les faucheuses s’attachent et se détachent du tracteur très rapidement permet de libérer le tracteur pour d’autres tâches, explique-t-il. Tu optimises ta machinerie grâce à cette souplesse d’opération. »

Le bon tracteur

Le tracteur est l’élément central d’une faucheuse frontale ou papillon. Comme les unités de fauche sont entièrement portées, le tracteur doit être puissant.

« Il faut un tracteur d’au moins 80 ch – et même plus encore pour des terrains accidentés », estime Michel Landry. Et si le producteur préfère une faucheuse avec conditionneur, pour l’ensilage d’un jour, on parle alors d’un tracteur d’au moins 130 ch.

« Dans l’est du Québec, par exemple, on voit souvent une faucheuse frontale de 3,6 m avec conditionneur, jumelée à une faucheuse traînée de 3,6 m aussi, pour une largeur de coupe totale d’un peu plus de 7 m. Il faut alors un tracteur de 130 ch », illustre M. Landry.

Pour accoupler les unités de fauche, le tracteur doit également être muni d’un système d’attelage arrière et d’une prise de force avant.

« Ici, on est chanceux, parce que les producteurs peuvent rentabiliser l’achat d’un tracteur avec prise de force en faisant du déneigement l’hiver », mentionne M. Landry.

La majorité des nouveaux tracteurs, européens comme américains, intègrent aujourd’hui ce genre de système.

Pour ceux qui voudraient munir leur tracteur usagé d’une faucheuse frontale, il est possible d’acheter une prise de force avant (PTO) pour environ 15 000 $, estime Michel Leblanc.

Une question d’ajustements

Avant de choisir une nouvelle faucheuse frontale, le producteur doit porter une attention particulière à la facilité des ajustements. « Si on travaille dans des conditions de terrain variables, c’est essentiel de pouvoir ajuster la faucheuse rapidement, note Pierre Beaudry. Idéalement, on va privilégier un ajustement électrique ou hydraulique, mais ça vient augmenter le coût d’achat. »

Le prix d’une faucheuse frontale varie selon les fabricants et les options choisies. Une faucheuse papillon bien équipée peut coûter environ 100 000 $. À ce prix s’ajoute celui du tracteur.

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