Élevage 20 avril 2017

Transition vers les volières: deux éleveurs racontent

Paulin Bouchard et Nicholas Tremblay ont récemment choisi de se lancer dans l’aventure, le premier en opérant une transition vers les volières et l’autre en optant pour la construction d’un poulailler sur parquet. Tous deux admettent avoir fait le saut en profitant d’une opportunité… et être animés par le goût du défi.

Paulin Bouchard, propriétaire de la ferme Gédésoeufs située à Saint-Gédéon-de-Beauce, a amorcé ses activités dans un bâtiment tout neuf en juin dernier. Il a entrepris le virage pour répondre aux besoins d’un client important. « On m’offrait des conditions acceptables. Il faut dire que le timing était bon; j’avais un fils intéressé au projet », raconte celui qui est aussi président de Fédération des producteurs d’œufs du Québec.

De son côté, Nicholas Tremblay est à la tête de l’exploitation Les Poules à Victor, située à Saint-Ambroise, au Saguenay–Lac-Saint-Jean. « Depuis 2008, je possède un élevage en cages traditionnelles, Les Poules à Meggy, mais devant la pression grandissante du consommateur pour des œufs de poules en liberté, j’ai décidé de prendre de l’expansion et de lancer, en 2015, Les Poules à Victor », résume le producteur.  

Des défis… et de l’aide

Régie exigeant plus de temps et d’investissements, risques accrus : les deux éleveurs confirment que le choix qu’ils ont fait implique des contraintes. Les poulettes, qui doivent être élevées en volière ou sur parquet dès le début de leur vie, demandent qu’on adapte ses pratiques sur la base d’observations quotidiennes. « Dans notre cas, la principale difficulté a été d’amener les oiseaux à pondre dans des nids », révèle Nicholas Tremblay.      

Actuellement, aucune formation spécifique ne permet d’intégrer les rudiments de l’élevage en volière. Aidés par certains représentants des couvoiriers et des compagnies d’alimentation, les éleveurs s’en remettent surtout au partage avec les pairs. « Entre producteurs, on s’informe. La recette n’est pas identique d’un producteur à l’autre et on développe l’expertise ensemble, puisque c’est une spécialité », conclut M. Bouchard. 

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