Régions 20 mars 2017

Le campus d’agriculture bio lance ses travaux

On verra bientôt s’ajouter des bâtiments aux imposantes fondations de béton qui attendent le début des travaux depuis décembre à Victoriaville : le Cégep vient d’émettre un avis d’appel d’offres pour l’édification de son campus d’agriculture biologique.

Le projet comprendra la construction de serres, d’ateliers, de locaux d’enseignement, d’un laboratoire de recherche en agriculture biologique et d’un incubateur d’entreprises. Les travaux sont évalués à environ 8,5 M$ et commenceront dès avril prochain, espère Paul Thériault, directeur du Cégep de Victoriaville.

Des détails à ficeler

Le montage financier du projet est en partie réalisé. Certains détails restent toujours à être négociés avec le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. C’est d’ailleurs ce qui retarde le lancement officiel du projet.

Malgré tout, Paul Thériault estime que les travaux devraient être finalisés en décembre prochain.

Audace

Il faut dire que le directeur du Cégep et son équipe ont joué d’audace en achetant la terre et en construisant les fondations du nouveau campus, sans la signature de Québec. Une décision jugée nécessaire étant donné que les inscriptions aux programmes d’agriculture biologique du Cégep de Victoriaville ne cessent d’augmenter. « Notre problème d’espace grossit chaque année. Et chaque jour de plus qui retarde le début des travaux nous éloigne de l’objectif d’avoir des locaux prêts pour la prochaine rentrée », précise M. Thériault. D’autant que le premier tour d’inscription, qui s’est terminé le 1er mars, confirme qu’encore plus d’élèves se présenteront l’an prochain au département d’agriculture du Cégep, d’où l’empressement de commencer les travaux.

Sans cachette, le directeur veut agir rapidement pour que son institution demeure une référence en agriculture biologique et qu’elle puisse profiter de l’engouement à l’égard du bio. « Nous avons pris une décision difficile [en construisant les fondations sans le soutien de Québec], mais le plus grand risque était de ne pas nous développer et de laisser notre clientèle aller ailleurs ou faire autre chose », résume M. Thériault en entrevue à la Terre.

Du chercheur à l’utilisateur

À l’instar des collèges américains, le futur campus se veut un centre de transfert technologique où les découvertes des chercheurs seront transmises de façon simple aux élèves et aux producteurs. Il réunira les enseignants spécialisés du Cégep de Victoriaville et les chercheurs du Centre d’expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité (CETAB+).