Économie 21 février 2017

Prix des terres – Dans le rouge…

Le prix des terres élevé et surtout les paiements qui y sont associés minent la santé financière de certaines fermes.

C’est le cas d’une entreprise de Varennes, près de Montréal. « On a voulu s’agrandir pour tirer plus de profits de la machinerie qu’on avait déjà. Les terres n’étaient pas achetables ici. Alors on a acquis un lot de 260 acres et loué d’autres lots, en Ontario, près de la frontière du Québec. À 7 000 $ l’acre, ça ne paraissait pas si cher, mais on a connu de mauvais rendements là-bas depuis deux ans et avec les paiements qu’il faut faire, ça ne passe plus », confie l’agriculteur qui désire garder l’anonymat pour l’instant.

C’est ainsi que tous les actifs de son entreprise se sont retrouvés à vendre dans La Terre de chez nous du 15 février, par le séquestre Raymond Chabot inc. 

Le producteur sait que certaines fermes de grandes cultures s’en sortent bien actuellement, notamment celles qui misent sur leur propre système de transport et de séchage des grains. Son entreprise, par contre, doit composer avec des marges serrées. « À 200 $ la tonne de maïs, même avec de bons rendements, il ne t’en reste plus beaucoup quand tu as payé tes engrais, tes semences, ton arrosage et toutes tes mensualités, calcule-t-il. Si les terres étaient à 3 000 $ ou 4 000 $ l’acre, on arriverait, mais présentement, c’est certain que le prix des terres ou le prix de location, qui va jusqu’à 300 $ l’arpent, ne nous aide pas. Et ça n’aide pas la relève. » Cet agriculteur a cependant bon espoir d’arriver à un arrangement avec ses créanciers afin de pouvoir conserver ses terres et sa machinerie, et il prendra les moyens nécessaires pour que sa ferme renoue avec la rentabilité.

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