Alimentation 21 février 2017

Les marques de certification ne convainquent pas les Québécois

DRUMMONDVILLE — Plus de 40 % des Québécois disent avoir peu ou pas confiance dans la certification des aliments (origine, biologique, pêche durable, commerce équitable, etc.). C’est ce qui ressort d’un sondage Léger Marketing dévoilé lors de la 2e rencontre préparatoire du Sommet sur l’alimentation, le 10 février.

Plus de 1 000 répondants ont été interrogés sur le Web en décembre au sujet de leurs préoccupations et perceptions concernant l’industrie alimentaire québécoise.

Le président de l’Association québécoise des industries en nutrition animale et céréalière (AQINAC), Christian Breton, a réclamé une réciprocité des normes québécoises à l’importation. Crédit photos : Yves Charlebois
Le président de l’Association québécoise des industries en nutrition animale et céréalière (AQINAC), Christian Breton, a réclamé une réciprocité des normes québécoises à l’importation. Crédit photos : Yves Charlebois

Le nouveau ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, Laurent Lessard, a admis que la multitude de certifications lui faisait parfois perdre son latin lors de ses visites au supermarché.

Plaidoyer pour une réciprocité des normes

En matière d’importations, bon nombre d’intervenants ont réclamé une réciprocité des normes alimentaires du Québec. « Il faudrait se mettre à respecter nos fabricants québécois en exigeant que les produits qui entrent ici soient au moins produits selon nos normes », a affirmé le président de l’Association québécoise des industries en nutrition animale et céréalière (AQINAC), Christian Breton.

Ce dernier a pris bien soin de préciser que cette demande ne doit toutefois pas signifier une réduction des normes sanitaires et environnementales en vigueur.

Un calendrier scolaire à modifier

L’idée de modifier le calendrier scolaire pour favoriser l’embauche d’étudiants a refait surface lors de la rencontre. À cet effet, le président du Conseil de la transformation alimentation du Québec (CTAQ), Daniel Vielfaure, a plaidé pour une meilleure collaboration entre les ministères. « Encore une fois, on voit qu’on a besoin de briser les silos entre les ministères, entre celui de l’Éducation et les autres. On a besoin qu’ils travaillent ensemble », a-t-il affirmé.

La troisième et dernière rencontre préparatoire s’intéressant aux perspectives d’avenir des agriculteurs aura lieu à Lévis le 26 mai. Elle sera suivie du grand Sommet sur l’alimentation, à l’automne.