Vie rurale 25 janvier 2017

Formations en acériculture, au sommet du palmarès

L’industrie acéricole s’est considérablement transformée au cours des dernières années. On cherche à mieux produire, en plus grande quantité et à améliorer la qualité. Parmi l’offre de cours et d’ateliers proposée par les collectifs régionaux en formation agricole, l’acériculture est de loin la plus populaire.

« Tant en ce qui concerne le nombre d’heures, le nombre d’inscriptions que la diversité des cours, l’acériculture et la foresterie représentent un sujet d’intérêt qui se démarque nettement des autres depuis plusieurs années », confirme Sandy Roy, répondante en formation agricole de longue date pour la région de Chaudière-Appalaches.

Mme Roy est responsable de compiler les données relatives aux activités d’enseignement pour ce volet spécifique sur l’ensemble du territoire québécois. Elle rapporte qu’en 2015-2016, il y a eu 203 groupes, 1 937 heures de cours et 2 387 participants pour une quarantaine de formations différentes. Chaque année, une hausse significative est notée.

De tout pour tous

Régulièrement mis à jour, le site des collectifs régionaux regroupe, par région, l’ensemble de cette offre qui concerne aussi bien l’entaillage, l’évaporation et l’aménagement d’une érablière que la transformation avancée des produits de l’érable, l’amendement et le chaulage ainsi que la transition vers une production bio.

La plateforme fait également la promotion de la formation Du sirop d’érable de qualité élaborée par la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, de même que celles du Centre ACER, soit L’univers des défauts de saveur du sirop en grands contenants et Utilisation et calibration des instruments de mesure en acériculture.

Chaque année, en janvier, le ministère québécois de l’Agriculture organise en outre, sous forme de tournée provinciale, la très courue Journée acéricole. Sous le thème « Bien gérer son érablière : un gage de réussite », la tournée 2017 propose notamment des conférences sur les choix sylvicoles en érablière et présente l’état de la recherche sur les agents antimoussants.

Lieu de connaissances et d’échanges

En raison de la complexification de l’industrie, l’apparition de nouvelles technologies et la réalité d’une saison courte, les producteurs ont compris l’importance de maximiser le rendement de leur entreprise, qu’elle soit de petite ou de plus grande taille. Pour prendre les bonnes décisions au bon moment, des connaissances sont nécessaires.

« En six décennies, j’ai vécu tous les changements qui sont survenus dans le secteur. Le savoir est essentiel, mais les formations constituent également une formidable occasion d’échanger avec d’autres producteurs », témoigne Gaston Huppé, qui exploite une cabane à sucre à Pontbriand et qui a suivi sept cours ponctuels depuis 2011.

Les facteurs qui contribuent au succès des formations sont notamment le grand nombre de productions acéricoles (plus 6 500 entreprises au Québec), l’achat d’une érablière par des néophytes souhaitant en faire un projet de retraite et l’attribution de nouveaux contingents.