Politique 18 janvier 2017

Bernier attaqué sur le thème de la gestion de l’offre

La première question n’avait pas encore été posée que le thème de la gestion de l’offre s’est invité dans le débat en français des 13 candidats à la direction du Parti conservateur du Canada, le 17 janvier, à Québec.

« Maxime, tu fais ta campagne sur le dos des fermiers de ta région! » a avancé Steven Blaney à l’intention de son homologue québécois, Maxime Bernier. Dès sa présentation, ce dernier avait indiqué vouloir mettre fin au « cartel de l’UPA ».

La promesse d’abolir le système de gestion de l’offre a permis au député de Beauce, Maxime Bernier, de se distinguer des autres participants au débat en français de la course à la chefferie conservatrice. Gracieuseté du Parti Conservateur du Canada.
La promesse d’abolir le système de gestion de l’offre a permis au député de Beauce, Maxime Bernier, de se distinguer des autres participants au débat en français de la course à la chefferie conservatrice. Gracieuseté du Parti Conservateur du Canada.

L’ancien député fédéral ontarien Pierre Lemieux s’est lui aussi lancé dans la mêlée en utilisant son droit de réplique pour affirmer son soutien à un système qui permet aux agriculteurs canadiens de gagner leur vie. « Dans ma circonscription, les centaines de familles qui bénéficient de la gestion de l’offre sont des entreprises familiales et non des cartels », a-t-il fait valoir.

Maxime Bernier, lui, a réitéré sa promesse d’abolir le système de la gestion de l’offre parce qu’il estime que les Canadiens paient deux fois plus cher pour leurs œufs, leur poulet et leur lait. « C’est la position à prendre pour avoir une politique juste et équitable, a-t-il affirmé, et j’ai confiance que les agriculteurs sous la gestion de l’offre qui font de très bons produits vont être capables d’exporter ces produits-là dans d’autres pays. »

Un peu plus tard dans le débat, le député de Beauce a été le seul à s’être clairement prononcé contre la gestion de l’offre lorsque la question a été posée aux candidats. Alors que la position de certains était incompréhensible en raison de la langue, Rick Peterson, un homme d’affaires de Vancouver, en a profité pour proposer « d’éliminer l’impôt sur le revenu des sociétés des agriculteurs ».

Un 14e candidat entre en scène

Peu avant le débat en français, l’ancien dragon unilingue anglophone Kevin O’Leary a indiqué son intention d’intégrer la course dès le lendemain. Il a tout de même publié des commentaires sur Twitter pendant la soirée, parmi lesquels on a pu lire en anglais : « Treize personnes sur la scène et pas assez de temps pour quiconque pour tenir un discours de fond. »

L’élection du prochain chef conservateur aura lieu le 27 mai. Un poids égal sera accordé à chaque circonscription. Étant donné que le Québec en compte 78 sur 338, cela veut dire que, quel que soit le nombre de membres conservateurs de la province, leur choix influencera 23 % de la décision finale.