Élevage 24 novembre 2016

L’incertitude plane sur le programme de santé animale

Les producteurs laitiers sont inquiets. Des rumeurs circulent sur le programme d’amélioration de la santé animale au Québec (ASAQ) et une résolution présentée lors de l’assemblée générale annuelle spéciale des Producteurs de lait du Québec (PLQ), le 17 novembre dernier, affirme que le ministère de l’Agriculture (MAPAQ) mettrait fin à l’ASAQ pour le remplacer par un programme intégré en santé animale du Québec (PISAQ).

Les PLQ soutiennent également qu’avec la nouvelle mouture du programme, « le MAPAQ entend couper toute l’aide directe offerte aux éleveurs pour réduire les coûts des services vétérinaires à la ferme ». Au cours des cinq dernières années, l’enveloppe budgétaire annuelle de l’ASAQ a oscillé entre 14 et 16 M$. « Selon le ministère, 86 % de cette enveloppe est versée aux producteurs laitiers », dit Michel Savard, vétérinaire et directeur général de l’Association des médecins vétérinaires praticiens du Québec (AMVPQ).

Les médecins vétérinaires praticiens confirment la volonté du MAPAQ de faire passer l’ASAQ vers le PISAQ. De son côté, le ministère confirme que le programme actuel est en révision et que l’élaboration des différents scénarios se fait avec toutes les parties prenantes qui participent au programme ASAQ, dont l’Union des producteurs agricoles et les médecins vétérinaires praticiens.

Depuis 40 ans, l’ASAQ permet aux médecins vétérinaires praticiens d’assurer des services vétérinaires préventifs et curatifs partout au Québec. L’ASAQ offre entre autres des aides directes pour le tarif de déplacement et le taux horaire des vétérinaires. « La force de l’ASAQ, c’est d’offrir une présence vétérinaire partout au Québec, c’est quelque 200 000 visites annuelles », indique Michel Savard.