Politique 5 septembre 2014

Le budget de l’agriculture atteint un sommet inégalé

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Le budget consacré à l’agriculture atteindra en 2012-2013 un sommet inégalé, en hausse de 13 M$ pour se situer à 1,1 milliard de dollars.

De plus, à l’intérieur de ce budget, le gouvernement prévoit faire des investissements de 34 M$, sur trois ans, pour de nouvelles initiatives. Ces mesures devraient «accroître la compétitivité du secteur bioalimentaire» et faire la promotion des produits alimentaires québécois, tant au Québec qu’à l’international.

La campagne Aliments du Québec recevra un coup de pouce financier, avec un apport de 5 M$ par année, dont une somme minimale, soit un million de dollars, servira à faire la promotion des produits alimentaires régionaux.

Le soutien au développement de la transformation alimentaire sera soutenu à hauteur de 13 M$, sur trois ans, tandis que le plan d’amélioration de compétitivité des pêches et de l’aquaculture commerciales recevra un incitatif de 2 M$ par année.

Un budget «responsable»

Le ministre des Finances, Raymond Bachand, a dévoilé mardi à Québec «le budget de la responsabilité», selon ses termes. Un budget qui tiendra compte, selon lui, de la volonté du gouvernement de ramener l’équilibre budgétaire en 2013-2014.

« Quand on a de l’ambition et de l’imagination, on peut faire de grandes choses ensemble », a déclaré le ministre en soumettant ses prévisions budgétaires.

Comme il fallait s’y attendre, le grand timonier du gouvernement a voulu limiter la croissance des dépenses pour atteindre l’objectif qu’il s’est lui-même fixé. En même temps, le ministre n’a pas caché qu’il souhaite «exploiter le potentiel minier» et «profiter de la richesse» du sous-sol québécois pour regarnir les coffres de l’État.

Sur 10 ans, selon ses évaluations, les compagnies minières devraient verser 4 G$ en redevances. C’est sans compter les retombées fiscales de 5,5 G$ sur 25 ans du Plan Nord. Une nouvelle structure verra le jour pour encadrer ce développement, avec la mise sur pied de Ressources Québec, qui sera une filiale d’Investissement Québec.

La valorisation de la forêt

La mise en valeur de la forêt fera également partie des «priorités» du gouvernement, qui mise sur son nouveau régime forestier pour porter les redevances à 282 M$ d’ici à cinq ans. Un Fonds de valorisation «bois» avec un budget de 200 M$ favorisera la deuxième et troisième transformation. Le Fonds de solidarité FTQ sera dans le coup.

« Pour la première fois, nous déposons un plan de financement sur cinq ans pour l’exploitation durable des forêts, avec des montants destinés aux travaux sylvicoles, à l’aménagement de la forêt et à d’autres programmes», a fait valoir le ministre Bachand.

Il faudra toutefois davantage que des investissements dans les mines, la forêt et l’alimentation pour convaincre les partis d’opposition que le ministre Bachand a fait les bons choix.

«Un budget qui n’impressionne personne», a résumé le Parti Québécois.

Prochain rendez-vous le 29 mars, à Ottawa cette fois, pour le budget du ministre des Finances, Jim Flaherty.