Du Maroc, où il participe à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, le premier ministre Philippe Couillard a remis en doute les hausses de 30 à 40 % qui découleront de la réforme du Programme de crédit de taxes foncières agricoles.

« On ne croit pas qu’il existe des cas avec des augmentations si importantes. On voudrait voir d’où ça vient. Est-ce à cause de la hausse de la valeur foncière des terres ou d’autres éléments qui sont entrés en jeu? À notre avis, tout ça demeure dans les limites de ce qui est très raisonnable », a-t-il affirmé devant La Presse canadienne. Afin d’y voir plus clair, il souhaite étudier les comptes de taxes des agriculteurs des trois dernières années.

De son côté, l’Union des producteurs agricoles s’est étonnée d’une telle réaction et estime que toutes les informations pertinentes sont déjà entre les mains du gouvernement. « Notre évaluation des changements annoncés est sans équivoque et nous sommes prêts à en faire la démonstration au premier ministre », a réaffirmé son président Marcel Groleau.

Le 11 novembre dernier, environ 400 producteurs ont manifesté à Québec et à Cowansville contre les changements qui seront apportés au programme, pendant que le ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis, répondait aux questions du Parti québécois à l’Assemblée nationale sur son administration du dossier.

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