Économie 28 octobre 2016

700 000 $ pour la transition vers le bio

Au tour de La Financière agricole du Québec d’offrir un incitatif aux agriculteurs désirant passer au bio.

L’organisme gouvernemental vient en effet d’annoncer la création d’une enveloppe d’environ 700 000 $ par année afin de soutenir la transition vers l’agriculture biologique.

L’incitatif financier n’est pas banal surtout lorsqu’on l’additionne aux sommes déjà offertes par le programme Agri-Québec. Ainsi, dès 2017, les petites fermes en transition (moins de 100 000 $ de ventes) auront droit à un montant total correspondant à 8,2 % de leurs ventes nettes ajustées (VNA) pour un maximum de 8 200 $ par année. Les entreprises ayant réalisé des ventes de 100 000 $ à 1,5 M$ auront droit à une remise de 7,2 % de leurs VNA pour la première tranche de 100 000 $, puis de 5,2 % de leurs VNA pour le reste. Une ferme ayant des VNA de 200 000 $ pourrait ainsi recevoir 12 400 $ par année pendant une période maximale de trois ans, soit le nombre d’années normalement requises pour effectuer la transition entre l’agriculture conventionnelle et biologique.

Par contre, le montant de 700 000 $ sera puisé à même le budget de la Financière et géré comme un nouveau volet au programme Agri-Québec. Cela implique que seuls les producteurs adhérant à Agri-Québec pourront bénéficier de cette subvention, ce qui exclut les producteurs sous gestion de l’offre et ceux bénéficiant du programme d’Assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA). « Il s’agit d’une première étape. Nous poursuivons nos réflexions visant à soutenir le plus grand nombre de productions », a conclu Louis-Pierre Ducharme, porte-parole de la Financière.

Ils ont dit…

« C’est super bienvenu, presque inespéré! Ça risque de créer une vague de nouveaux producteurs qui décident de se certifier, surtout chez ceux qui hésitaient. » – François Handfield, maraîcher et vice-président de la Coopérative pour l’agriculture de proximité écologique (CAPÉ).

« Cette aide supplémentaire de Québec stimulera sûrement l’arrivée de nouveaux agriculteurs, en compensant une partie de la prime bio qu’ils ne peuvent toucher lors de la période de transition. C’est une bonne chose, mais j’espère que les nouveaux venus pratiqueront l’agriculture biologique pour les bonnes raisons. Aussi, il ne faudrait pas que l’arrivée massive de producteurs vienne déséquilibrer l’offre de grain bio et entraîner une chute de prix. » – Pierre Labonté, président du Syndicat des producteurs de grains biologiques du Québec.