Actualités 20 septembre 2016

Taxes foncières : le monde municipal appui l’UPA

La Fédération québécoise des municipalités (FQM) appui la demande de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de surseoir à l’application du Programme de crédit de taxes foncières agricoles (PCTFA) prévue pour 2017.

« On est d’accord avec la demande de l’UPA de reporter le programme d’un an, a soutenu Richard Lehoux, président de la FQM. Ces producteurs [dont le compte de taxes va augmenter significativement] vont débarquer à la municipalité assez rapidement ». M. Lehoux propose que toutes les parties impliquées s’assoient autour d’une table de façon à avoir « les mêmes chiffres ».

Malgré cet appui du monde municipal, le gouvernement du Québec n’a pas l’intention de suspendre sa modification du Programme. « Nous ne prévoyons pas surseoir à la simplification du PCTFA annoncée dans le cadre du dernier Plan économique », a répondu Andrey Cloutier, attachée de presse du ministre des Finances, Carlos Leitão, lorsque la Terre l’a interrogée sur la possibilité de repousser l’application de la réforme après 2017.

Le ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis, abonde dans le même sens que son collègue des Finances. « Ce n’est plus dans ma cour, c’est à l’Agence du revenu », a d’abord répondu le ministre Paradis. Il a par la suite renchéri en ajoutant : « Si vous augmentez le budget de 5 % et qu’il y a un impact négatif, vous devez chercher un coupable ailleurs qu’ici. »

Rappelons que selon des calculs effectués par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), quelque 83 % des agriculteurs vont voir leur remboursement de taxes diminuer et, par conséquent, leur facture fiscale municipale augmenter, uniquement à cause de l’application du nouveau programme. L’UPA estime de son côté que la hausse moyenne de taxes atteint 30 % à 40 %.