Actualités 12 septembre 2016

Belle affluence aux Portes ouvertes sur les fermes du Québec

« C’est un succès », a résumé Marcel Groleau, président de l’Union des producteurs agricoles.

Quelque 120 000 visiteurs ont profité du dimanche ensoleillé pour se rendre en masse dans la centaine de fermes qui les attendaient à bras ouverts. À Montréal, malgré une panne de métro, ils étaient 24 000 à répondre à l’invitation sur l’esplanade du Stade olympique.

« C’est fabuleux », s’est exclamée Ginette Éthier, de Montréal-Est, après avoir fait le plein de légumes frais au kiosque du Syndicat des producteurs maraîchers du Québec. « Auparavant, j’avais l’habitude d’aller visiter les fermes. Mais ce n’était pas possible pour moi de me rendre à l’extérieur [de Montréal] cette année. Je suis heureuse qu’on pense à venir ici. Il y a de la place, c’est accessible et bien aménagé. »

Dès l’ouverture des guérites, un flot de visiteurs a envahi l’esplanade où étaient installés la quarantaine d’exposants. Bien sûr, sous la poussée des enfants, les familles se sont précipitées vers les enclos d’animaux, puis vers les camions de cuisine de rue. Mais l’achalandage aux kiosques d’information n’a jamais non plus connu de baisse de régime.

« J’ai vu des grains comme du canola que je n’avais jamais vus. Je ne savais pas non plus qu’on exportait des variétés de fèves », a confié Céline Berre, de Montréal.

Les exposants étaient tout aussi ravis de cette rencontre directe avec les consommateurs.

« Les gens cultivent de moins en moins [de légumes]. Ceux qui le font viennent poser des questions sur la difficulté de faire pousser certaines variétés, ou nous demandent la meilleure façon de les cuire », a raconté Jean-Marie Rainville, président du Syndicat des producteurs maraîchers du Québec, heureux du déménagement de l’événement sur l’avenue Pierre-de-Coubertin.

« Même s’il y a plus de monde qu’au Parc Jean-Drapeau, nous avons plus de temps ici pour échanger avec les gens, a confirmé Julien Pagé, président du Syndicat des producteurs de lapins du Québec. Comme le lapin ne fait pas partie des habitudes des Québécois, ils veulent savoir comment l’apprêter. Puis ils posent des questions sur son élevage commercial ou demandent comment s’en procurer. »

Même écho du côté du kiosque des producteurs de moutons, ou encore des producteurs de produits artisanaux comme Le verger Lacroix et le soda biologique Bec.

« On a répondu à plusieurs interrogations », a affirmé aussi Steve Comtois, un producteur laitier de Victoriaville venu présenter quelques-unes de ses vaches. « Les gens posaient beaucoup de questions sur la qualité et le prix du lait. Pourquoi le lait est-il moins cher aux États-Unis? On leur a expliqué le système de commercialisation ici, et l’impact de l’importation du lait américain sur la rentabilité déjà fragile de nos fermes. Ils étaient très intéressés. »

Des visiteurs ont exprimé quelques doléances sur la signalisation inadéquate, les difficultés de stationnement ou encore le caractère plus informatif qu’interactif des kiosques.

« On va toujours chercher à améliorer l’événement, a affirmé Marcel Groleau. On s’est aperçus, par exemple, que les gens auraient aimé savoir à l’avance qu’ils pouvaient acheter des légumes. Ce sont ces détails qu’on va tenter de corriger. Mais c’est sûr que nous retournerons au Parc olympique l’an prochain. »

 

André Laroche