Actualités 29 août 2016

Une chocolatière québécoise internationalement primée

MONT-TREMBLANT — Christine Blais, de la chocolaterie Palette de Bine, a remporté deux médailles d’or aux International Chocolate Awards.

Ses chocolats Bine à l’érable et Haïti 70 % ont remporté les honneurs dans leur catégorie respective. « Je suis contente du dénouement », dit Mme Blais.

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Christine Blais produit son chocolat de A à Z, ou, comme les anglophones appellent le mouvement, selon le principe bean-to-bar.

 

Chocolats vainqueurs

Produite grâce à des fèves sauvages de Bolivie, la « palette » à l’érable s’est démarquée dans la catégorie Chocolat noir fabriqué avec un sucre alternatif naturel et a remporté la médaille d’or dans les régions des Amériques et de l’Asie-Pacifique cette année. Victime de sa popularité, la tablette Bine à l’érable ne se trouve pas en épicerie. On peut seulement se la procurer à l’atelier de Tremblant.

Les fèves du second chocolat, qui viennent d’Haïti, font partie d’un petit lot que Mme Blais avait reçu pour effectuer des essais. La tablette qui en est issue, un chocolat noir à 70 %, a remporté les honneurs dans la catégorie Micro-batch – tablette de chocolat noir de la section Amériques. Encouragée par ce succès, la chocolatière a commandé une tonne de ces fèves, qu’elle vient de recevoir. Après transformation, le produit devrait être distribué à l’échelle de la province.

Épurer son chocolat

La propriétaire de Palette de Bine a fait ses études en architecture. Dans ce domaine et dans celui de la décoration, la tendance est à l’épuration, ce qui se traduit de façon visible dans les produits de la chocolatière. D’abord dans la fabrication : la liste des ingrédients qui apparaît sur l’emballage ne comprend que deux éléments, le cacao et le sucre. Christine Blais n’ajoute pas de beurre de cacao. Elle ne travaille qu’avec le beurre contenu naturellement dans les fèves.

Les formes et les textures sont également importantes : l’imprimé « bois » qu’on peut voir sur les tablettes « est du bois de ma cour, ici à Tremblant, que j’ai fait imprimer au musée d’imprimerie, indique la chocolatière. Julien, le gars avec qui je travaille, utilise une letter press centenaire. Il a sculpté le logo à la main et en a fait faire une matrice. Et puis, il y a le toucher. J’aime quand les gens prennent l’emballage de mes tablettes et le frottent entre leurs mains. C’est quelque chose. »