Politique 5 septembre 2014

Un tandem Bouillé-Paradis à la CAPERN

022fecfb86f5b5b555cd2a7c23106024

Vent de changement à la CAPERN qui vient de nommer la députée péquiste Marie Bouillé à la présidence et le député libéral Pierre Paradis à la vice-présidence.

QUÉBEC — « Je vais me faire un devoir de prioriser l’agriculture et l’agroalimentaire. Ces deux secteurs d’activité ont grandement besoin qu’on s’y intéresse davantage », a confié à la Terre, dans sa toute première entrevue, la nouvelle présidente.

La nomination de Marie Bouillé et de Pierre Paradis a été confirmée lors de la première réunion de la Commission à Québec, mercredi matin.

Le tandem Bouillé-Paradis se retrouve ainsi à la barre de cette « très grosse commission aux mandats complexes », convient la députée d’Iberville, dont le nom avait circulé au cours de la dernière campagne électorale pour occuper le poste de ministre de l’Agriculture, poste qui a été confié à François Gendron.

Marie Bouillé ne cache pas que la charge de travail sera considérable, compte tenu de la diversité des dossiers qu’elle traitera, notamment dans l’énergie (mines et gaz de schiste). Sans expliciter sa pensée, elle dit que le dossier de La Financière agricole sera « un incontournable ».

« Je veux qu’on travaille dans un climat de collaboration et de solidarité. Nous nous devons d’être rassembleurs tout en proposant des solutions. Je veux de l’action », résume la nouvelle présidente, pour qui la CAPERN n’est pas un lieu méconnu. Elle y a siégé de 2009 à 2011 lorsqu’elle se trouvait dans l’opposition.

Pierre Paradis

De son côté, Pierre Paradis s’attend à travailler main dans la main avec Marie Bouillé. « Elle est dans une circonscription agricole et, en plus, c’est ma voisine de circonscription! » a dit à la Terre le député de Brome-Missisquoi.

Est-il déçu de ne plus être président de la Commission? « Pas du tout! C’est même moi qui ai proposé la nomination de Marie Bouillé. C’est dans le procès-verbal. Elle fera une bonne présidente et moi, je vais trouver ma place au sein de la Commission », a-t-il ajouté.

Il souhaite que la CAPERN « fonctionne sans trop de partisannerie dans un contexte de gouvernement minoritaire ». « On a une bonne équipe au sein de la Commission », soumet-il.

Pierre Paradis sera critique en matière d’énergie et il promet de jouer ce rôle pleinement. « Comme je ne serai plus président, je ne serai plus condamné à la totale neutralité et je disposerai de plus d’élasticité pour prendre position », annonce-t-il.

Et la chefferie du Parti libéral? « Je continue d’observer… La date limite pour les candidatures, c’est le 14 décembre », répond-il, sans en dire davantage sur ses projets d’avenir au sein du parti qui se cherche un nouveau chef depuis le départ de Jean Charest.