Actualités 12 août 2016

Trésors cachés dans les rangs : Gaspésie

MARIA — « Dans le mot “agriculture”, il y a le mot “culture” », lance Sylvain Rivière, propriétaire de Lavandésie. Lieu plutôt éclectique situé entre deux mers, l’une de lavande et l’autre d’eau salée, Lavandésie est un centre culturel et agrotouristique gaspésien composé d’un gîte poétique, d’une salle de spectacles, d’une galerie d’art, d’une boutique et de différents types d’hébergement situés au coeur d’une nature généreuse.

De retour dans sa région natale après 28 ans passés aux îles de la Madeleine, l’écrivain Sylvain Rivière s’est établi, il y a 3 ans, dans le 2e Rang de Maria, dans la Baie-des-Chaleurs, en Gaspésie. Il y a acheté une maison et une terre adjacente. Après avoir beaucoup voyagé, il a décidé que c’était à son tour d’accueillir des gens de partout. Ses visiteurs se relaxent en humant la lavande ou assistent à des spectacles, à des conférences, à des causeries ou à des soirées de contes et de poésie.

Au fur et à mesure, Sylvain Rivière a doublé la superficie de sa maison pour y construire une grande salle où se tiennent des activités culturelles. Depuis trois étés, l’écrivaine Marilou Brousseau y anime des ateliers littéraires.

Production de lavande
Derrière la résidence transformée en gîte de trois chambres, le champ compte 15 000 plants de lavande qui s’étendent sur près d’un hectare. Un peu plus loin, des abeilles font le va-et-vient entre les fleurs et les ruches.

Le poète agriculteur cultive lui-même sa lavande, mais ne refuse pas l’aide. « J’accueille des woofers, des jeunes qui se promènent un peu partout dans le monde, mentionne Sylvain Rivière. Ils travaillent à peu près quatre heures par jour. En échange, ils sont nourris et logés. Ils viennent d’aussi loin que de l’Australie et de l’Europe, mais j’en ai aussi de Montréal. »

Caractère sauvage
L’environnement de Lavandésie a conservé son caractère sauvage. C’est autant d’invitations au silence, à l’inspiration et à la créativité. Le murmure du vent dans les trembles, les effluves salins de lavande et les couleurs chatoyantes du site titillent tous les sens.

À travers les vieux pommiers, l’exploitant a aménagé des rocailles et construit des sentiers pédestres dans le sous-bois qui mènent à un tipi, à un chalet et à une roulotte de gitan. On peut aussi, à l’occasion, faire la rencontre fortuite de cerfs de Virginie. Au retour, la terrasse du gîte suggère la détente. Comme elle fait le tour de la résidence, vous avez le choix entre l’ombre et la lumière. Une galerie d’art vient de s’ajouter Lavandésie.

L’errance est aussi un pays
Les thèmes de la mer, du voyage et de l’errance sont récurrents. À côté de la porte du gîte, qui donne sur la grande salle, il est écrit: « L’errance est aussi un pays. » « C’est le titre d’un de mes livres, explique l’auteur et conteur. C’est ma devise, c’est ma pensée. Chacun peut en tirer ses conclusions. »

À l’entrée du gîte, une boutique propose une grande variété de produits de lavande ainsi que les quelque 70 titres publiés par l’écrivain et poète. L’artiste gaspésien célèbre d’ailleurs son 35e anniversaire d’écriture. Pour souligner l’événement, il prévoit, cet automne, la parution de nouveaux ouvrages et la réédition de certains autres.

www.lavandesie.ca

 

Éric Bujold et son fils William, de la Ferme maricole du Grand Large. Crédit photo : Louise Boudreau
Fermiers de la mer

La Ferme maricole du Grand Large de Carleton-sur-Mer se spécialise dans l’élevage de moules bleues. Cet été, l’entreprise familiale s’est tournée vers la culture des huîtres William, une variété qu’elle a mise au point et qui fait fureur. « On a vendu 10 000 huîtres depuis le début de juillet », se réjouit le copropriétaire, Éric Bujold.
Il n’est pas possible d’observer ces fermiers de la mer à l’œuvre. « Nos installations sont au large, indique M. Bujold. C’est comme des cordes à linge en mer. » En revanche, Éric Bujold et son fils William aiment bien parler avec les visiteurs qui viennent à leur rencontre au quai de Carleton-sur-Mer vers 13 h 30 ou 14 h, lorsqu’ils déchargent leur récolte du bateau. Ceux qui veulent acheter des produits sont invités à se rendre au comptoir de la Ferme maricole du Grand Large.

www.facebook.com/ferme-maricole-du-grand-large

 

Le Petit Jardin de l’abeille est situé à Maria, dans la Baie-des-Chaleurs. Crédit photo : Jacques Boucher
Attention : abeilles au travail
Le Rucher des Framboisiers de Maria vous propose une visite de son Petit Jardin de l’abeille. Au cœur d’un jardin de fleurs et d’arbres fruitiers, les panneaux éducatifs du centre d’interprétation vous permettent de vous familiariser avec la production de miel et le travail des abeilles. « On a une ruche d’observation sous verre où on peut voir les abeilles et la reine à l’œuvre », décrit Éric Giguère, de la ferme apicole biologique. De plus, une fenêtre permet d’observer le travail d’extraction du miel, de conditionnement et d’étiquetage ainsi que la fabrication de chandelles.
Une boutique propose 11 variétés de miel, 4 variétés d’hydromel, du pollen, des chandelles, des figurines de cire et d’autres produits découlant du travail des abeilles. Le Rucher des Framboisiers possède 900 ruches.

www.jardindelabeille.com

 

Les propriétaires de la Ferme du ruisseau vert, Sarah Auger et Sébastien Cyr. Crédit photo : Karina Espinoza-Rivière
Le houblon, pas seulement dans la bière!
Connaissez-vous les vertus du houblon, outre son utilisation dans la fabrication de la bière? Vous les découvrirez à l’occasion d’une visite à la Ferme du ruisseau vert, à Maria. Outre les oreillers et une gamme de tisanes, la boutique regorge de produits de soins corporels. La ferme vend aussi du houblon en cônes ou en feuilles. « Pour l’instant, on est la seule houblonnière gaspésienne, indique fièrement la copropriétaire,
Sarah Auger. On a décidé de faire autrement en offrant des produits dérivés. » L’entreprise, qui est en processus de précertification biologique, produit huit variétés de houblon. Les 18 000 plants s’étendent sur une superficie de 0,75 ha. Des visites guidées sont offertes le mercredi à 14 h et le jeudi à 10 h 30 et à 15 h jusqu’au 1er septembre.

www.fermeduruisseauvert.com