Actualités 18 juillet 2016

Le prix du lait augmentera de 1,13 $ l’hectolitre

La Commission canadienne du lait (CCL) a annoncé que le prix du lait de transformation (dédié à la production de fromage, de yogourt, etc.) augmentera approximativement de 2,76 % le 1er septembre prochain. Pour le producteur, cette hausse représente 1,13 $ l’hectolitre, calculent les Producteurs de lait du Québec (PLQ).

Cette annonce donne enfin espoir aux agriculteurs. De fait, plusieurs fermes laitières, surtout celles dont le niveau d’endettement est élevé, affichent une situation financière précaire depuis la baisse du prix du lait subie en 2015. Rappelons que cette réduction de plus de 4 $ l’hectolitre avait été justifiée par la hausse des surplus structurels (solides non gras) et par les prix mondiaux particulièrement bas.

Un pas dans la bonne direction

Les ajustements du prix du lait par la Commission s’avèrent pour le moins inhabituels à ce temps-ci de l’année. Habituellement, ils sont réalisés à la fin de l’automne et entrent en vigueur au mois de février suivant.

Or, l’impact de la diminution du prix moyen du lait durant la dernière année a préoccupé les commissaires, qui ont exceptionnellement réuni des représentants des producteurs, des transformateurs, des consommateurs et des restaurateurs, et qui ont ensuite décidé de hausser le prix du lait de transformation, lequel représente 43 % du volume produit au Québec.  

François Dumontier, porte-parole des PLQ, mentionne que cette hausse est un pas dans la bonne direction, mais qu’elle ne corrige que 36 % de la baisse subie par les producteurs. « Pour la ferme moyenne, la baisse du prix du lait a occasionné un manque à gagner annuel de 37 510 $, ce qui correspond dans certains cas au salaire que les gens se prenaient », dépeint-il. Il mentionne que seulement 30 % des producteurs laitiers couvrent leurs coûts de production.

La Commission, quant à elle, n’interprète pas les faits de la même manière que les associations de producteurs. « Nous ne sommes pas d’accord avec la façon dont ils voient les coûts de production. Nous utilisons plutôt la moyenne nationale. D’ailleurs, les dernières données nous indiquent que la moyenne des coûts de production des fermes laitières est en baisse », détaille Chantal Paul, chef des communications à la Commission.

Bref, à ceux qui souhaitaient une hausse plus appuyée du prix du lait, la Commission répond que la baisse des coûts de production compense la réduction de revenus occasionnée par la diminution du prix du lait de 2015.

La CCL répétera cet exercice d’analyse l’automne prochain. Une nouvelle augmentation pourrait alors être décrétée.