Politique 5 septembre 2014

Marois défend la gestion de l’offre à Londres

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La première ministre Pauline Marois a identifié la gestion de l’offre comme un élément qui doit être respecté dans un éventuel accord de libre-échange avec l’Union européenne

Le gouvernement du Québec pourrait même mettre des bâtons dans les roues à une entente si des éléments comme la gestion de l’offre étaient affectés.

Cette mise en garde de la première ministre est survenue lors de son passage à Londres, le 28 janvier. « Il va de soi que l’on va continuer à s’assurer que nos marchés intérieurs soient protégés », a déclaré Pauline Marois, qui a ajouté que tous les États ont des restrictions dans un champ ou l’autre de leurs économies.

Bien que la première ministre ait reconnu qu’un accord signé par Ottawa s’appliquerait dans un Québec qui n’est pas souverain, elle a aussi mentionné que le Québec pourrait ne pas appliquer les clauses qui relèvent de ses compétences.

« C’est conséquent avec l’engagement du gouvernement, mais je suis content de l’entendre, surtout que la déclaration a été faite en Europe », a commenté Marcel Groleau, président de l’Union des producteurs agricoles, au sujet de la sortie de la première ministre.

Notons que la déclaration de Mme Marois survient au moment où les négociations vont bon train en vue d’un Accord économique et commercial global (AECG) avec l’Union européenne. Ces pourparlers sont qualifiés de « positifs » par la première ministre Marois, mais l’exportation de porc, de bœuf et les brevets pharmaceutiques sont toujours des points de désaccord.

Gendron confirme

« La gestion de l’offre est un must », a confirmé le ministre de l’Agriculture et vice-premier ministre, François Gendron, interrogé sur la déclaration de la première ministre, à Montréal le 29 janvier. M. Gendron n’a pas voulu indiquer à la Terre s’il y avait d’autres « intouchables » que la gestion de l’offre dans les exigences du Québec pour le secteur agricole. M. Gendron a toutefois rencontré son homologue Gerry Ritz à deux reprises pour lui expliquer ces « exigences » qui ont été établies par le conseil des ministres du gouvernement Marois.

M. Gendron a aussi confirmé à la Terre la possibilité d’un éventuel blocage de l’accord par le Québec si ses exigences n’étaient pas respectées. « C’est évident qu’on ne peut pas avoir des principes, vouloir les altérer et faire semblant que ce n’est pas grave », a répondu le ministre en ajoutant : « La gestion de l’offre et ses paramètres, on ne touche pas à ça ».