Actualités 30 juin 2016

Pourquoi pas l’autocueillette de camerises?

« Ça fait trois ans que je rêve de manger de la camerise. Je ne suis pas faite en chocolat, ce n’est pas la pluie qui va m’en empêcher », s’est exclamée une cueilleuse en arrivant à la ferme Les Petits Fruits du Clocher.

La saison étant officiellement lancée lors de la visite de la Terre le 22 juin, c’est dans la rangée 1 que nos cueilleurs ont entamé leur récolte.

Selon le propriétaire Manuel Gosselin, l’autocueillette fonctionne bien depuis trois ans. « Ce qui est le plus surprenant, c’est que quand on s’est mis à planter de la camerise, on s’était fait dire que c’était un fruit de transformation. Mon père avait une bleuetière avec des framboises et des pommes, on avait de l’expérience dans l’autocueillette et on s’est dit qu’on allait essayer avec la camerise, explique-t-il. On n’avait ni kiosque, ni pancarte, ni publicité, juste le bouche-à-oreille au début. »

L’année dernière, près de 400 visiteurs se sont présentés à la ferme pour récolter les deux tiers de la production. Même si ses 11 000 plants n’en sont qu’à 10 % de la pleine production, Manuel estime qu’il produira 5 000 livres cette année. Dans cinq ans, lorsque le verger aura atteint son plein potentiel, le volume produit sera multiplié par dix.

Devant la popularité grandissante de l’activité, les propriétaires ont investi dans la construction d’un kiosque, prêt à temps pour le lancement de la saison. « Cette année, on reçoit trois, quatre, cinq appels par jour, indique sa femme Erica. Sur Facebook aussi, les gens veulent savoir quand ça commence. »

« Les gens pensent que c’est comme le bleuet. Ils nous appellent en juillet et nous demandent quand la camerise va commencer, alors que ça fait un mois que c’est terminé », ajoute le producteur.

Bourse de la relève

À l’automne 2014, Manuel Gosselin s’est vu attribuer une bourse de 10 000 $ du Centre local de développement Haute-Yamaska, ce qui lui a permis de commercialiser ses surplus de camerises depuis la dernière année. « On écoule le plus possible dans l’autocueillette, un petit peu dans des produits transformés et tout le reste est trié, congelé et mis en pochettes pour les magasins Avril de la province. » L’engouement du consommateur est là, puisqu’il ne reste que 10 caisses invendues du produit congelé l’année dernière.