Actualités 16 mai 2016

Olymel risque gros avec la nouvelle convention du porc

Olymel, principal transformateur de porcs au Québec, pense qu’elle risque gros avec l’entrée en vigueur de la nouvelle convention de mise en marché des porcs le 5 juin prochain.

La Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec vient en effet de débouter Olymel, qui plaidait une « erreur de transcription » dans la rédaction de cette convention. Rappelons que celle-ci introduit un principe de mobilité entre abattoirs ne pouvant dépasser 2 % du volume habituel pour l’une des trois périodes de l’année.

Or, le texte officiel de la convention approuvé par la Régie utilise le mot « acheteur » plutôt qu’abattoir. Dans le cas d’Olymel, ce détail prend toute son importance puisque la coopérative possède plus d’un abattoir.

Olymel a fait valoir que la limite de 2 % par acheteur et non par abattoir met en danger la prévisibilité et la stabilité de ses approvisionnements. Si les pertes devaient être concentrées sur un seul abattoir, estime-t-elle, celles-ci pourraient atteindre 33,6 % du volume d’abattage annuel de cet abattoir.

« On est déçus, cela va de soi. Pour mesurer les conséquences, on va le voir le 5 juin », a réagi Steve Morin, vice-président des approvisionnements à Olymel.

Cette dernière a prévenu la Régie qu’il importait de corriger l’erreur avant qu’elle ne mène au « chaos » engendré par la règle des six mois sans production dans la précédente convention. La Régie a plutôt jugé que le problème anticipé est « hypothétique » et qu’il n’y a pas lieu de régler une difficulté qui n’existe pas.

F. Ménard satisfait

Chez F. Ménard, la décision de la Régie est accueillie avec satisfaction. L’entreprise d’Ange-Gardien est justement en train d’effectuer un investissement de 7 M$ à son abattoir Agromex. « On est satisfaits de la décision et ça éclaircit les règles du jeu des mouvements de porcs », a réagi Bruno Girard, responsable des achats et de la vente des porcs chez F. Ménard. Celui-ci mentionne que l’entreprise va désormais pouvoir réfléchir à l’idée d’acheter des porcs de producteurs indépendants dans une perspective de développement.