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Olymel, principal transformateur de porcs au Québec, pense qu’elle risque gros avec l’entrée en vigueur de la nouvelle convention de mise en marché des porcs le 5 juin prochain.
La Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec vient en effet de débouter Olymel, qui plaidait une « erreur de transcription » dans la rédaction de cette convention. Rappelons que celle-ci introduit un principe de mobilité entre abattoirs ne pouvant dépasser 2 % du volume habituel pour l’une des trois périodes de l’année.
Or, le texte officiel de la convention approuvé par la Régie utilise le mot « acheteur » plutôt qu’abattoir. Dans le cas d’Olymel, ce détail prend toute son importance puisque la coopérative possède plus d’un abattoir.
Olymel a fait valoir que la limite de 2 % par acheteur et non par abattoir met en danger la prévisibilité et la stabilité de ses approvisionnements. Si les pertes devaient être concentrées sur un seul abattoir, estime-t-elle, celles-ci pourraient atteindre 33,6 % du volume d’abattage annuel de cet abattoir.
« On est déçus, cela va de soi. Pour mesurer les conséquences, on va le voir le 5 juin », a réagi Steve Morin, vice-président des approvisionnements à Olymel.
Cette dernière a prévenu la Régie qu’il importait de corriger l’erreur avant qu’elle ne mène au « chaos » engendré par la règle des six mois sans production dans la précédente convention. La Régie a plutôt jugé que le problème anticipé est « hypothétique » et qu’il n’y a pas lieu de régler une difficulté qui n’existe pas.
F. Ménard satisfait
Chez F. Ménard, la décision de la Régie est accueillie avec satisfaction. L’entreprise d’Ange-Gardien est justement en train d’effectuer un investissement de 7 M$ à son abattoir Agromex. « On est satisfaits de la décision et ça éclaircit les règles du jeu des mouvements de porcs », a réagi Bruno Girard, responsable des achats et de la vente des porcs chez F. Ménard. Celui-ci mentionne que l’entreprise va désormais pouvoir réfléchir à l’idée d’acheter des porcs de producteurs indépendants dans une perspective de développement.