Politique 3 septembre 2014

Le début d’une nouvelle ère

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Après huit mois au pouvoir, le gouvernement Marois dévoile sa politique agricole.

La politique de souveraineté alimentaire déposée cet après-midi marque le début d’une nouvelle ère, ont promis la première ministre, Pauline Marois, accompagnée de son ministre de l’Agriculture, François Gendron.

« Nous voulons manger québécois », a déclaré la chef péquiste. Pour ce faire, Québec souhaite que la proportion des aliments québécois consommés passe de 33 à 50 %. Un objectif ambitieux qui fera appel à la collaboration des producteurs, des transformateurs et des distributeurs (Metro, Loblaw-Provigo et Sobeys-IGA).

Mais il faudra faire plus, « passer à l’action », a insisté le ministre Gendron, et adopter des projets de loi pour protéger les terres agricoles face aux spéculateurs. Il faudra en outre agir avec rigueur pour protéger le territoire. « On espère légiférer cet automne avec la collaboration des partis de l’opposition », a dit souhaiter le ministre de l’Agriculture.

Ce dernier semblait soulagé de déposer cette politique de souveraineté alimentaire huit mois après l’arrivée au pouvoir du gouvernement minoritaire. Et il n’a pas raté l’occasion de souligner qu’il était « grandement temps » que le Québec agroalimentaire se dote de nouveaux outils pour favoriser le développement de ce secteur d’activité, qui contribue à hauteur de 7 % au PIB. « Si l’Ontario peut avoir sa politique d’achat… », a soumis le ministre. Suggérant ainsi que le Québec pourra faire de même.

Et puisqu’une « bonne nouvelle » n’arrive jamais seule, la première ministre, qui se trouvait dans sa « belle » circonscription de Charlevoix, a fait deux importantes annonces à l’intention de la relève agricole et des producteurs en serre. Ces derniers bénéficieront de réductions tarifaires sur leur consommation hydroélectrique. Les producteurs voient ainsi leurs demandes acceptées par l’État. Leur facture d’électricité sera moins élevée grâce aux surplus d’Hydro-Québec.

Reste à voir maintenant comment cette politique donnera un nouvel élan au secteur agroalimentaire. « Nous avons un plan de match ambitieux. Nous avons pas mal de pain sur la planche », a admis le ministre Gendron.

À lire plus tard: les réactions des producteurs, des transformateurs et des distributeurs.