Politique 3 septembre 2014

Gendron aux Ressources naturelles?

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Le ministre François Gendron serait sur le point de quitter son poste à l’Agriculture pour passer aux Ressources naturelles.

Il remplacerait ainsi l’actuelle ministre Martine Ouellet, a appris la Terre

Ce changement de ministère pourrait être officialisé en juillet dans le cadre d’un léger remaniement ministériel qui impliquerait, notamment, la ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Agnès Maltais.

« C’est un défi qu’il a envie de relever, a confié à la Terre une source politique qui a requis l’anonymat. Il habite une région minière et il en connaît bien les enjeux. »

François Gendron, 68 ans, doyen de l’Assemblée nationale, se retrouverait ainsi en terrain connu puisqu’il a déjà été ministre des Ressources naturelles pendant un peu plus d’un an, de février 2002 à avril 2003.

Il accepterait ce mandat à pied levé pour « servir son parti » et pour tirer d’impasse la première ministre Pauline Marois, qui tente de calmer la grogne de l’industrie minière à l’endroit de sa ministre Martine Ouellet. La députée de Vachon vient de déposer son projet de loi sur les mines.

Selon nos informations, l’industrie minière aurait même fortement recommandé la candidature de François Gendron pour prendre le relais de la ministre Ouellet.

Ce n’est toutefois pas l’opinion de Valérie Fillion, directrice générale de l’Association de l’exploration minière du Québec (AEMQ). « Ce n’est pas à nous de décider qui sera le ministre, et nous considérons qu’elle [Martine Ouellet] travaille bien ses dossiers, malgré ce que certains peuvent prétendre », a-t-elle commenté.

Elle concède que François Gendron est « un ministre senior qui connaît la région minière ». « On entend des rumeurs à son sujet depuis deux semaines; on prend ça avec un grain de sel », ajoute-t-elle.

Un ministère orphelin?

Questionné sur ces rumeurs persistantes, le ministre responsable de l’Abitibi-Témiscamingue a été plutôt laconique. « Je n’ai pas de commentaires à faire là-dessus. Ça regarde la première ministre. Je n’ai aucun commentaire à faire là-dessus », a-t-il répété, sans élaborer davantage.

Il n’est pas encore parti, mais, pour le remplacer, le nom de la présidente de la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles (CAPERN), Marie Bouillé, refait surface. La députée d’Iberville aurait manifesté son intérêt pour cette fonction.

Elle arriverait au moment où le monde agricole espère la mise en application de la politique de souveraineté alimentaire déposée par Pauline Marois et François Gendron à Baie-Saint-Paul.
Une politique qui réjouit les producteurs agricoles, à première vue, mais qui ne fait pas consensus au sein de l’industrie de la transformation alimentaire, notamment.

Le ministre Gendron a tenu à préciser, en entrevue à la Terre, qu’il « ne les oublie pas ». « Ils sont importants. »