Actualités 29 avril 2016

Une ferme à vendre pour 9,8 M$!

Une ferme attire l’attention dans les petites annonces de La Terre de chez nous avec son prix record de 9,8 M$. Cette propriété, située à Bécancour, près de Trois-Rivières, comprend un élevage de poulets et de dindons avec quotas, une terre drainée de 270 hectares, des garages et une maison de luxe.

« Les fermes à vendre à 3 ou 4 M$, c’est assez habituel, mais à près de 10 M$, on peut parler d’un record », dit David Couture, le courtier immobilier responsable de la vente.

Qui peut bien acheter une telle propriété?

« J’ai déjà reçu des appels et, contrairement à ce que certains pensent, ce ne sont pas des investisseurs ou des fonds de placement qui se montrent intéressés, mais des agriculteurs. Des gros joueurs qui désirent prendre de l’expansion ou établir leur relève à long terme », précise M. Couture. Il évalue que dans la région de Saint-Hyacinthe, une trentaine de fermes valant près de 10 M$ ont la capacité de prendre une telle bouchée.

Un autre courtier immobilier, Sylvain Trépanier, mentionne que le prix des entreprises grimpe rapidement dans le secteur avicole. « Il y a des fermes de production de volaille au Québec qui valent entre 20 et 30 M$, et même 50 M$. Les transactions sont généralement confidentielles et, à cette taille, ce sont souvent des ventes d’actions », précise-t-il.

Le secteur laitier n’est pas en reste et comprend aussi des fermes affichant un prix astronomique. À Saint-Alexandre, en Montérégie, un producteur laitier demande présentement 8 M$ pour son entreprise comprenant un quota de 67 kg, un troupeau de 140 têtes et 123 hectares drainés et nivelés.

Vendre pour la continuité

Vendre le quota et les terres en pièces détachées se révèle parfois plus rapide et plus payant. « Sauf que la valeur des bâtiments baisse quand tu les sépares des terres », nuance M. Couture. Mais surtout, les propriétaires jugent important d’assurer la continuité de l’entreprise, un aspect impossible après une dispersion complète. « J’ai démarré l’entreprise en 1987 avec quatre hectares et un poulailler. C’est certain que je suis fier de la progression. C’est ce qui rend le geste [la vente] difficile. Il y a un côté sentimental à vendre ces bâtiments que nous avons construits. Mais la ferme continuera et j’accompagnerai l’acheteur », confie Michael Mathis, le propriétaire de l’élevage avicole à vendre pour près de 10 M$.

Lire la suite de l’article dans La Terre de chez nous du 11 mai 2016