Politique 3 septembre 2014

Le comité pour réviser les programmes de sécurité du revenu est en marche

85befbe3526908238ad6182d820b2dcc

C’est confirmé:le comité visant à réviser les programmes de sécurité du revenu est en marche.

« Nous sommes donc en action », précise Maxime Couture, attaché de presse du ministre de l’Agriculture, François Gendron, dans un envoi courriel à la Terre.

Il ajoute : « Le comité se penchera sur “l’ensemble” des programmes. »

Mais comment? « Le ministre a déterminé le corridor de réflexion du comité en lui confiant le mandat exact de [lui] faire des recommandations pour une adaptation des programmes de sécurité du revenu destinés aux productrices et producteurs agricoles du Québec », souligne M. Couture.

Selon nos informations, le comité s’est réuni à une reprise jusqu’à présent. Il est composé de sept membres.

L’Union des producteurs agricoles (UPA) y a délégué deux de ses représentants. La Financière agricole en a fait de même. Un membre du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) en fait également partie.

Deux membres externes ont obtenu leur droit d’entrée. Il s’agit de Claire Bolduc, présidente de Solidarité rurale et de Maurice Doyon, professeur et chercheur au Département d’économie agroalimentaire et des sciences de la consommation de l’Université Laval.

Mieux soutenir les producteurs

Le bureau du ministre Gendron rappelle que cette révision des programmes d’aide pour « mieux soutenir les producteurs et leurs productions » fait partie des demandes formulées par la première ministre, Pauline Marois, dans son discours inaugural, en septembre 2012.

L’UPA aux premières loges

Questionné sur la mise en place du comité, le président de l’UPA a affirmé que son organisation souhaitait sa création. « Le marché évolue et le portrait des fermes change », a expliqué Marcel Groleau, qui estime que l’« adaptation des programmes » qui sera à l’ordre du jour permettra notamment de tenir compte de l’impact du resserrement des coûts de production et des conséquences de la compression dans le programme fédéral Agri-stabilité.

« Il n’y a pas de limite à l’analyse qu’on peut faire », a indiqué le président de l’Union, qui précise que le comité se demandera principalement si les programmes de sécurité du revenu sont toujours adaptés aux producteurs, aux productions et aux différentes régions. « Ce que je veux, c’est qu’on développe l’agriculture au Québec », a par ailleurs soutenu Marcel Groleau.

Selon ce dernier, le comité n’a cependant pas comme mission d’établir si le soutien à l’agriculture doit être diminué pour les intégrateurs ou les investisseurs du monde financier. « Ce sera au loisir du ministre [de statuer sur ces questions] », a ajouté le président.

Les recommandations porteront donc strictement sur la manière dont les programmes doivent être adaptés à la nouvelle donne et sur les besoins futurs de La Financière agricole du Québec (FADQ). Rappelons que l’enveloppe de 630 M$ par année consacrée à la FADQ est déterminée jusqu’en 2015.

Une première réunion du comité sur la sécurité du revenu s’est tenue en juin dernier et les travaux devraient reprendre cet automne.