Après des années à faire pression sur le gouvernement, les producteurs forestiers considèrent qu’enfin les politiciens reconnaissent la forêt privée comme l’une des solutions pour approvisionner les usines et vitaliser les communautés rurales.

« C’est rare qu’on applaudisse après l’annonce d’un budget, mais là, on le fait! » commente Marc-André Côté, directeur de la Fédération des producteurs forestiers du Québec. « Le ministre a bonifié les mesures fiscales pour encourager la réalisation de travaux sylvicoles. C’est une chose qu’on demandait », mentionne-t-il.

L’annonce concernant l’étalement du revenu sur plusieurs années ne correspond pas exactement aux demandes de la Fédération « mais c’est un pas dans la bonne direction, qui permettra aux producteurs de payer moins d’impôt », indique M. Côté.

Le courant passe avec Leitão

L’ambiance a souvent été qualifiée de froide entre le ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis, et l’Union des producteurs agricoles (UPA), mais il semble en être autrement avec le ministre des Finances. « Avec M. Paradis, c’est plus difficile, moins productif. Mais nous avons rencontré M. Leitão pour aborder des questions sur le développement économique et les discussions ont été très constructives. Il comprenait l’intérêt de maximiser le développement de l’agriculture. Ça se reflète dans son budget et nous en sommes contents. C’est un souffle nouveau », a régit Marcel Groleau, président de l’UPA.