Actualités 4 mars 2016

Le MAPAQ encourage le recyclage de l’eau

« C’est une excellente nouvelle », affirme le directeur général par intérim des Producteurs en serre du Québec, Claude Laniel.

Deux des plus importantes entreprises de production de tomates en serre de la Belle Province ont reçu une subvention la semaine dernière du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). Le financement octroyé permettra aux serres Sagami à Danville et Jardins-Nature en Gaspésie d’installer sur leur site des systèmes de récupération des eaux de production.

Recyclage

Les montants que recevront les serres Sagami et Jardins-Nature se chiffrent respectivement à 88 000 $ et 100 000 $. « L’eau est probablement l’intrant le plus important dans la culture en serre et sa gestion se doit d’être extrêmement précise », mentionne M. Laniel. « J’encourage les entreprises serricoles à aller de l’avant avec de telles initiatives qui favorisent la saine gestion des eaux de production. Tout en retirant des effets bénéfiques de cette technologie, elles font un pas de plus en matière de protection de l’environnement », a indiqué le ministre Paradis par voie de communiqué.

Les Serres Sagami optent pour un système de désinfection des eaux de culture à l’aide de rayonnements ultraviolets. L’objectif est de limiter la quantité d’eau utilisée dans le cycle de production des tomates et, bien sûr, de ne rejeter aucun élément chimique polluant dans l’environnement.

Sauver un fleuron de la tomate bio

« Cette subvention a déjà des retombées majeures, car sans elle, l’entreprise ne serait plus viable », explique l’agronome et directeur des ventes des Serres Jardins-Nature, Germain Babin. Chaque année depuis 15 ans, nous perdions entre 20 % et 40 % de nos plants [cultures dans le sol] principalement à cause de maladies. »

Afin de pallier le problème, l’entreprise a investi 550 000 $ pour cultiver ses tomates biologiques dans des bacs hors sol. Les résidus organiques solides et liquides qui proviennent des bacs seront récupérés par un système de canalisation. Le fertilisant organique obtenu servira à faire pousser de la luzerne, qui nourrira à son tour des vers de terre (vermicompostage). Pour boucler la boucle, les vers retourneront aux bacs de tomates lors de l’ensemencement. Les travaux retarderont la production 2016, qui commencera à la fin du mois d’avril au lieu de la mi-mars.