Politique 3 septembre 2014

Levinoff-Colbex : le rapport enfin diffusé

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Le rapport d’enquête sur Levinoff-Colbex, qui semblait s’être perdu entre Montréal et Québec, vient finalement d’être rendu public par le gouvernement Marois.

Il s’agit toutefois d’un document de 177 pages lourdement caviardé, comme la Terre l’avait pressenti la semaine dernière. De nombreux passages ont été raturés, ce qui rend sa lecture plutôt laborieuse.

Le document rédigé par la firme comptable KPMG, qui a fait l’objet d’une fuite médiatique, a été mis sur le site Internet du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), sur l’heure du midi, auwww.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Publications/levinoff-colbex.pdf.

Ceux qui s’intéressent au dossier peuvent ainsi le consulter.

Fait étonnant, les auteurs du rapport concluent que le prix d’acquisition de 62,5 M$ « se situait dans la fourchette établie pour la juste valeur marchande, compte tenu du contexte de crise dans lequel s’inscrivait le marché des bovins à l’époque ».

Cela contredit les estimations de ceux qui ont toujours soutenu que l’abattoir qui appartenait aux frères Cola aurait été payé trois fois trop cher.

Par ailleurs, on apprend que des « extra » se sont ajoutés au prix initial d’acquisition, et que ces mêmes « extra » auraient « rendu difficile la rentabilité de l’abattoir ».

Il est également question de la rémunération non comprise dans l’entente, des bonis non conformes à la convention et de financement d’activités de promotion.

Dans un communiqué, le ministre de l’Agriculture, François Gendron, considère que ce rapport qu’il a commandé il y a un an « met en lumière un fait : l’aveuglement du gouvernement libéral [qui] aura coûté cher aux contribuables québécois et aux producteurs agricoles ».

Il ajoute que « des millions de dollars ont été engloutis » dans ce qu’il qualifie de « fiasco ». Il s’en prend encore une fois au « gouvernement précédent » qui, selon son évaluation, « n’a pas agi avec diligence, préférant fermer les yeux, alors que nos producteurs se trouvaient dans une situation de vulnérabilité ».

La Fédération des producteurs de bovins du Québec (FPBQ) doit commenter le rapport.