Actualités 5 février 2016

Lait diafiltré : les normes plutôt que les frontières

Tout porte à croire que la solution au problème de l’importation du lait diafiltré passera par un resserrement de l’application de la norme de fabrication du fromage plutôt que par un meilleur contrôle aux frontières.

La Terre a obtenu une déclaration écrite du bureau du ministre Lawrence MacAulay le 5 février. « Nous sommes conscients des préoccupations de l’industrie concernant l’utilisation du lait diafiltré dans la fabrication du fromage. Selon les normes compositionnelles du fromage, il n’a jamais été dans les intentions que le lait diafiltré soit utilisé au lieu du lait. Nous travaillons afin d’assurer que les règles sont claires pour tous. Le Canada reconnaît l’importance de mesures de contrôle efficaces des importations et gère ses importations conformément à ses obligations en matière de commerce international », a répondu le bureau du ministre, lorsqu’interrogé sur la volonté du gouvernement d’intervenir à court terme dans le dossier du lait diafiltré.

En réglant le problème par un meilleur contrôle à l’interne, Ottawa s’assure de ne pas créer de litige commercial avec les États-Unis puisque les normes relatives au fromage ont déjà été considérées dans les dernières négociations internationales.

« Le lait dialfiltré n’a pas deux personnalités. Ou bien c’est du lait et le tarif devrait s’appliquer à la frontière, ou bien c’est un concentré protéique à plus de 85 % et son utilisation dans le fromage est plafonnée », explique Jean Vigneault, directeur des communications aux Producteurs de lait du Québec (PLQ). Ce dernier confirme par ailleurs que les échos reçus d’Ottawa indiquent que le fédéral travaille sur l’option d’un meilleur contrôle interne de la norme de composition du fromage plutôt que du côté de la frontière.

Au cœur des négociations

Les négociations entre les producteurs de lait et les transformateurs canadiens devaient se poursuivre les 4 et 5 février derniers. Aucun détail n’a filtré des discussions pour le moment. Rappelons que les négociations portent sur la valorisation des ingrédients laitiers et la possibilité d’instaurer une nouvelle classe.

 

Avec la collaboration de Pierre-Yvon Bégin