Politique 3 septembre 2014

4 heures en tournée agricole avec Pierre Paradis

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BEDFORD — « Il faut qu’il y ait de l’agriculture dans le discours inaugural et il faut qu’il y ait de l’agriculture dans le prochain budget. » Pierre Paradis est dans l’action. Et il annonce ses couleurs.

 

«Je ne dis pas que le prochain budget [qui sera déposé début juin] ne comportera pas des coupures à l’Agriculture, nuance-t-il, mais je vais travailler très fort pour le préserver. Je peux déjà dire aux producteurs que j’ai l’intention de donner toute la place qui revient à l’agriculture et à l’environnement, deux grands secteurs qui ont été absents du débat durant la campagne électorale.»

La Terre a passé quatre heures avec le nouveau ministre de l’Agriculture, aujourd’hui, à sillonner le tiers de sa circonscription à très forte vocation agroalimentaire de Brome-Missisquoi.

« C’est toute une surprise de vous voir. » « On est ben contents de votre réélection. » « Est-ce que je peux passer vous voir à votre bureau prochainement? »

Les producteurs qui ont reçu la visite surprise de Pierre Paradis étaient visiblement heureux de lui serrer la pince. En prime, ils pouvaient enfin parler avec « leur » ministre.

« Je ne fais rien de bien différent parce que je suis ministre, confiera après coup le député, qui entreprend un 11e mandat à l’Assemblée nationale. J’aime les agriculteurs et ce sont eux qui m’ont toujours supporté, beau temps mauvais temps. Je suis un gars de terrain et ce n’est pas aujourd’hui que je vais changer. »

C’est ainsi que Pierre Paradis est allé dire merci à un jeune producteur de la relève, à une entreprise spécialisée dans la production et la distribution de pommes et à un producteur bio de sirop d’érable.

« Je peux sentir le pouls des producteurs quand je vais jaser avec eux. C’est éclairant pour moi et ça me sert quand je suis à Québec », explique-t-il. Il admet que les dossiers à traiter s’avèrent nombreux et complexes.

« Je veux m’occuper de la relève sur les fermes et mon chef, Philippe Couillard, m’a donné le feu vert, ajoute-t-il. Si on ne corrige pas la fiscalité, et qu’on n’offre pas d’avantages, la relève n’arrivera pas à s’imposer et nos terres vont se vendre dans des structures financières non familiales. On parle ici de financiarisation, qu’il faut éviter. »

Reportage complet dans la prochaine édition de la Terre.