Actualités 6 janvier 2016

Les grands investissements à la ferme

L’agriculture québécoise innove, évolue et prend de l’ampleur. En 2015, plusieurs entreprises ont investi des sommes considérables pour accroître leur production ou pour mieux se positionner dans un marché de plus en plus compétitif. La Terre vous en présente quelques-unes.

 

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Une maternité de 2 750 truies, full bien-être

L’entreprise F. Ménard a frappé un grand coup en 2015 avec la construction d’une maternité de 2 750 truies, sans cage de gestation. Ce bâtiment, situé près de Saint-Hyacinthe et d’une superficie de plus d’un hectare, a la particularité de respecter les normes de bien-être animal les plus strictes.

« Tant qu’à rebâtir, on a voulu aller chercher le “top” en matière de bien-être animal. On veut acquérir de l’expérience avant d’arriver à 2024 [année où les truies gestantes en cage seront interdites]. Ce type d’élevage pourrait aussi nous ouvrir d’autres marchés », confie Julie Ménard, directrice du secteur maternité chez F. Ménard.

 

Roystein

Les logettes en plastique de la ferme Roystein

Une entreprise de Saint-Alexandre, en Montérégie, vient d’ériger une nouvelle étable afin d’offrir la stabulation libre à ses 60 vaches. « Au départ, mon plan consistait simplement à construire une bâtisse pour les animaux de remplacement. Mais mon gars prend la relève, et il m’a convaincu de faire l’inverse : mettre les taures dans l’ancienne étable et en construire une nouvelle avec robots de traite. Ça fait 40 jours que les vaches sont rentrées, et je ne le regrette vraiment pas! » explique Guy Roy, copropriétaire.

 

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Des terres, de la machinerie et des silos

Les producteurs de grains ont eux aussi investi en 2015. Machinerie, achat de terres : les sommes grimpent rapidement dans ce domaine. À Hébertville, au Lac-Saint-Jean, Gervais Girard a acquis un planteur sur paillis de plastique et a érigé un silo neuf d’une capacité de 200 tonnes. « On a de la relève et on croit en l’agriculture. C’est pour ça qu’on investit », précise M. Girard, qui cultive près de 500 hectares avec sa fille et son gendre en plus de pratiquer l’élevage de veaux de grain.

 

inovo

Des poules bien au chaud

Le Groupe Inovo a lancé la construction d’une volière de 2,5 M$ affichant une capacité de 22 000 poules pondeuses à Saint-Wenceslas, près de Nicolet. « Ce bâtiment remplace le tout premier poulailler de mon père, qui datait de 1965 (et qui s’est écrasé sous le poids de la neige mouillée). C’est assez spécial car, à l’époque, les poules étaient en liberté. Après les avoir mises en cage pendant un certain temps, nous reconstruisons aujourd’hui un bâtiment de poules en liberté », explique Jean-Philippe Désilets, gestionnaire du Groupe Inovo.

 

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Un entrepôt de pommes de 3 M$

Un pomiculteur a bâti un entrepôt doté de fonctionnalités avant-gardistes et empreint d’un esthétisme réussi. Exit le revêtement de tôle et la structure d’acier : le bâtiment de 3 M$ arbore des arches en bois laminé collé provenant de Chibougamau. À vrai dire, l’entrepôt de 25 m sur 60 m n’a pas de mur porteur; il s’agit d’un toit sous lequel se trouvent 12 chambres à atmosphère contrôlée.

« Quand les murs sont attachés au toit, la neige et le vent peuvent faire bouger légèrement la structure, occasionnant ainsi des pertes d’étanchéité », explique Marc Vincent, propriétaire des Vergers du Domaine Vincent.

 

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Un poulailler plus haut que l’église!

« Le 13 mars dernier, tout a brûlé ici, mais la ferme est en train de renaître de ses cendres avec un tout nouveau bâtiment de 100 000 pondeuses », raconte Julie Lavallée-Morin, la relève de la ferme avicole Bernard Morin & fils inc., à Saint-Bernard-de-Michaudville, en Montérégie. L’entreprise a profité de cette reconstruction pour améliorer ses équipements. 

Les cages conventionnelles font maintenant place à des cages enrichies. Cette nouvelle régie d’élevage change le quotidien des éleveurs, bien sûr, mais aussi le paysage du village!

 

Plus de détails sur tous ces projets dans l’édition du 6 janvier de La Terre de chez nous