Forêts 3 septembre 2014

Une saison des sucres dans la moyenne

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Les 43 millions d’entailles du Québec auraient généré 14 millions de livres de sirop d’érable de moins que la saison record de 2009.

La saison des sucres 2011 est officiellement terminée au Québec et la récolte s’annonce moyenne avec quelque 95 millions de livres de sirop d’érable de belle qualité, générées par 43 millions d’entailles. « Dans certaines régions, comme en Montérégie, le rendement à l’entaille a été très bon, a déclaré à la Terre, le président de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, Serge Beaulieu, le 3 mai. Dans les Laurentides et dans Lanaudière, le résultat dépasse légèrement la moyenne habituelle. Par contre, en Beauce et au Bas-Saint-Laurent, la récolte a été inégale. Globalement, nous allons probablement faire un peu mieux qu’une récolte moyenne où le rendement à l’entaille est de 2,2 lb. »
La récolte se situerait donc quelque part entre le record de 109 millions de livres enregistré en 2009 et la saison 2010, avec ses 88 millions de livres.

Producteur acéricole à Ormstown, en Montérégie, M. Beaulieu en enregistré un rendement à l’entaille supérieur à 4 lb/entaille, une livre au-dessus de sa moyenne, sans toutefois atteindre son record de 4,25 lb. Seulement 8 % des entailles se retrouvent toutefois en Montérégie. En Beauce, l’acériculteur Marcel Larochelle estime que le rendement tourne autour de 2,35 lb à l’entaille. La Côte-du-Sud serait la seule région où la récolte n’aurait pas atteint
2 lb à l’entaille.

Rappelons qu’environ 75 % des entailles sont concentrées dans les régions de Chaudière-Appalaches, du Bas-Saint-Laurent–Gaspésie, de l’Estrie et du Centre-du-Québec. Le Groupe AGÉCO dévoilera les données officielles sur la récolte 2011 en juin.

Marchés
« Avec cette récolte, nous devrions être capables de fournir les marchés sans problème », a poursuivi M. Beaulieu. Il a évoqué un engouement inédit pour les exportations de sirop d’érable. Selon M. Beaulieu, les études réalisées à la demande de la Fédération et qui vantent les qualités du sirop y sont pour beaucoup dans cette effervescence.

Un engouement bienvenu, vu l’inquiétude qui règne au sujet des ventes qui seront conclues au Japon où le tsunami a changé la donne économique. Les exportations de sirop vers le Japon, le deuxième débouché en importance derrière les États-Unis, ont presque doublé en 2010, pour atteindre six millions de livres. « Si d’autres marchés se développent ailleurs qu’au Japon, les inventaires de 17 millions de livres sont disponibles », a ajouté M. Beaulieu.