Forêts 3 septembre 2014

Se renforcer par les alliances

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Plusieurs défi sont encore au menu dans la région de Québec.

Dans la région de Québec, le directeur du syndicat, Jean-Pierre Dansereau, affirme que plusieurs défis sont encore au menu, mais se dit toutefois encouragé par le redressement de la demande de bois. « En 2010, notre syndicat a été, pour la première fois, celui qui a vendu le plus de bois. Cela s’est traduit par des hausses de livraisons de 17 % pour le marché des pâtes, de 62 % pour l’industrie du sciage et de 47 % pour le secteur des panneaux et autres marchés. Une pareille croissance s’explique en grande partie par un simple retour à un niveau normal d’achat. Pour 2011, sans être aussi élevées, nous nous attendons à ce que les livraisons connaissent une progression continue. »

Si la demande montre des signes positifs, les prix sont encore sous le seuil escompté, une situation que M. Dansereau et son équipe considèrent comme une priorité pour 2011. Le syndicat de la région de Québec a l’objectif de faire progresser les revenus de ses 7000 membres et, pour y arriver, il considère qu’une alliance avec les régions environnantes serait bénéfique à tous. « Beauce, Estrie, Centre-du-Québec, Mauricie, je crois qu’en négociant conjointement, à tout le moins de façon coordonnée, nous pourrions obtenir des ententes plus avantageuses avec les acheteurs du marché des pâtes, soutient M. Dansereau.Une alliance intersyndicale serait avantageuse tant pour les producteurs que pour les compagnies, qui sécuriseraient ainsi une partie de leur approvisionnement à l’approche de l’octroi des nouvelles garanties d’approvisionnement en bois des forêts publiques, qui seront réduites par rapport à ce que les entreprises forestières ont connu. »

Jean-Pierre Dansereau connaît bien la situation des propriétaires de boisés privés de toutes les autres régions, lui qui a été le directeur général de la Fédération des producteurs de bois du Québec de 2002 à 2011. Sa vision globale n’est donc pas surprenante et, à ses yeux, les gains seraient nombreux. « Présentement, la mise en marché du bois par le biais de 14 plans conjoints est très régionalisée. Le modèle régional a des avantages, mais les producteurs seraient gagnants à profiter de la force du nombre. Pour les prix, mais aussi pour les dossiers importants comme la résidualité, les certifications, les taxes foncières, etc. De plus, nous pourrions partager certains services, ce qui diminuerait les frais d’exploitation des syndicats, tout en offrant plus de possibilités aux membres. Mais si nous désirons collaborer, il faut accepter que chaque région comporte des différences et qu’il y ait des compromis
à faire. »