Actualités 8 décembre 2015

Desjardins estime que l’agroalimentaire peut croître davantage

Desjardins est l’une des quatre grandes organisations qui ont soutenu la démarche de l’Union des producteurs agricoles pour réclamer une stratégie agroalimentaire au gouvernement du Québec.

« On est convaincu qu’il y a un potentiel de croissance important », a expliqué à la Terre le vice-président aux marchés agricole et agroalimentaire, Alain Gagnon. Ce dernier rappelle que Desjardins s’implique en agriculture depuis 110 ans et qu’elle est le plus grand prêteur dans ce secteur. « On est là pour le développement du secteur agroalimentaire; c’est dans notre ADN », insiste le vice-président.

« C’est logique de penser qu’il va y avoir plus de transformation alimentaire au Québec », mentionne Alain Gagnon, qui estime que le secteur peut tirer son épingle du jeu dans un contexte de « forte croissance » mondiale. Il cite en exemple les secteurs de la viande porcine, des petits fruits, des aliments santé, des boissons alcoolisées ainsi que de la pêche et des produits marins.

Recherche

Pour le spécialiste du financement de l’agroalimentaire, un « environnement économique » favorable doit notamment contenir le plus possible d’investissements en recherche et développement. « On est dans une industrie basée sur la science », rappelle le vice-président de Desjardins qui se réjouit de l’appui de l’Université Laval à la stratégie. De nouveaux produits et des méthodes pour améliorer la salubrité font partie des solutions.

Le deuxième point nécessaire pour favoriser la croissance est celui de la main-d’œuvre. « Si une nouvelle usine a de la difficulté à recruter, il y a un risque », souligne Alain Gagnon, qui insiste aussi sur la nécessité de continuer à investir en formation.

Relève

En ce qui concerne la relève agricole, Desjardins avoue d’emblée qu’il s’agit d’un « problème complexe ». Le faible taux d’intérêt permet néanmoins aux « bons projets avec un bon plan d’affaires » de se financer surtout quand il s’agit de relève apparentée. Alain Gagnon estime que pour la relève non apparentée, bien que quelques cédants fassent des sacrifices, il faudrait regarder plusieurs éléments comme la fiscalité pour « aller plus loin ».