Actualités 26 novembre 2015

Le succès des « drôles de fruits et légumes » inquiète les maraîchers

Plus de 280 magasins IGA ont offert les drôles de fruits et de légumes de nos producteurs locaux au moment de la saison des récoltes. Le bilan? Un vrai succès! Mais un succès qui inquiète les producteurs maraîchers.

En six semaines, 3,6 tonnes de concombres, de carottes, de tomates, de betteraves, de poivrons et de pommes ont été écoulées, une augmentation de 24 % par rapport à l’année précédente.

Pour l’instant, les marchés d’alimentation n’exercent pas de pression sur les producteurs, mais si le phénomène venait à gagner en popularité dans la province, les magasins risqueraient d’exiger une augmentation de l’offre afin de faire face à l’accroissement de la demande, déclare le directeur général de l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ), André Plante.

Le coût de production des fruits et légumes de classe un et deux est le même, mais ceux de classe deux se vendront 30 % moins cher dans les épiceries. « On ne dit pas non, mais il faut adapter nos façons de travailler et affiner les coûts de production », dit le vice-président des ventes et de l’approvisionnement à VegPro International et fournisseur d’IGA en produits de seconde classe, Pierre Dolbec.

De son côté, le vice-président de la mise en marché, de l’approvisionnement et des produits périssables à Sobeys Québec, Yvan Ouellette, souligne que l’objectif premier de l’expérience n’est pas de « cannibaliser les ventes de produits de première qualité, mais d’inciter le consommateur à cuisiner, à faire des pots de marinades, ketchups et sauces à spaghetti pendant la saison des récoltes ».

M. Ouellette affirme que dans une dizaine d’années, si la production de drôles de fruits et de légumes ne suffit pas à combler la demande, les grandes surfaces n’offriront tout simplement plus ces produits. Néanmoins, devant son succès, IGA a annoncé vouloir répéter l’expérience l’année prochaine. Une nouvelle variété de fruits et de légumes sera même proposée.