Actualités 25 novembre 2015

Manifestation contre le pôle logistique

Plus de 150 producteurs et leur relève préoccupés par le sort de leurs terres ont manifesté cet avant-midi à Saint-Clet, près des bureaux de la députée libérale de Soulanges, Lucie Charlebois. Environ 70 tracteurs conduits par des agriculteurs ont convergé vers ce lieu de rassemblement pour exprimer leur désaccord au projet de pôle logistique dans Vaudreuil-Soulanges.

Ils sont venus pour faire entendre leur opposition ferme à l’expropriation de plus de 700 hectares de terres dans la région des Cèdres pour un pôle logistique qualifié de « parking à conteneurs », par le premier vice-président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie, Jérémie Letellier.

Le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Marcel Groleau, et le président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie, Christian Saint-Jacques, étaient tous deux sur place pour prêter main-forte à la municipalité des Cèdres que l’on appelle maintenant le « village gaulois », qui résiste encore et toujours à l’expropriation. M. Saint-Jacques a assuré aux agriculteurs présents qu’ils pouvaient compter sur le soutien de la Fédération pour mener à bien leur cause de la protection de leurs terres, « ce qui touche ce qu’il y a de plus précieux pour nous ».

« Nous sommes aussi déterminés que les gaulois d’Astérix à garder nos terres pour l’avenir de nos enfants », a lancé Hubert Leroux, l’un des principaux producteurs visés par les expropriations projetées et qui a été qualifié de véritable Obélix par ses voisins, pour souligner son efficacité à obtenir de la visibilité pour la cause.

M. Leroux indique avec insistance que des solutions de remplacement existent pour construire un pôle logistique sur des terres déjà dézonées. Il cite en exemple les terrains du Canadien Pacifique, à proximité, le parc industriel de Beauharnois, ou encore les terrains qui appartiennent au port de Contrecœur. Ce dernier endroit est d’ailleurs l’un des seuls qui permettrait le transport intermodal complet sur une longue période dans l’année, soit le transbordement de conteneurs de la voie maritime vers les routes ou les chemins de fer.

« Les entrepreneurs agricoles doivent pouvoir faire des prévisions pour les prochaines années pour prendre leurs décisions, sans être laissés dans l’incertitude quant au sort de leurs terres. Il faut une réponse claire du gouvernement. C’est non à l’expropriation », a déclaré Marcel Groleau.

La Fête de Saint-Éloi, qui a lieu le 1er décembre, signifie la fin des récoltes. « On pourrait célébrer encore plus si le premier ministre Couillard pouvait nous dire qu’il n’y aura pas d’expropriation », a lancé le producteur Michel Proulx, dont les terres sont également ciblées par le projet.

 

En collaboration avec Thierry Larivière