Actualités 21 octobre 2015

Siffler en travaillant

À ce temps-ci de l’année, il y a peu d’activité dans une entreprise comme Les Serres Caron de L’Islet-sur-Mer. La saison est terminée et on se prépare pour l’hiver.

L’ISLET-SUR-MER — Aux Serres Caron, dès que l’hirondelle annonce le printemps, une quinzaine d’employés travaillent à la production et pour le centre jardin. « On veut que les gens aient du plaisir en travaillant », lance Isabelle Caron, copropriétaire avec son frère, Jean-François, et sa mère, Denise.

« Les Serres Caron étant une entreprise saisonnière, il est plus difficile de garder le personnel. Il y a un roulement que mon père ne connaissait pas à son époque », souligne Mme Caron. Malgré cela, certains employés cumulent jusqu’à 25 ans d’ancienneté au sein de l’entreprise. Isabelle Caron croit avoir instauré une bonne ambiance basée sur la collaboration et la communication, et ce, dans un esprit de convivialité. Tous, dit-elle, se sentent liés par un sentiment d’appartenance. « Personne ne peut s’épanouir dans un climat de tensions, de stress et de pressions », poursuit la copropriétaire.

Plaisir et sécurité au travail 

Ce sont souvent les petites choses qui font la différence et contribuent à maintenir le plaisir au travail. Même si les emplois sont saisonniers, ceux qui sont là tout l’été ont droit à une semaine de vacances, note Mme Caron. « L’été, on fait des semaines de six jours, et il est important de recharger ses batteries », dit-elle. Elle accorde aussi beaucoup d’importance aux pauses durant la journée. Elle-même maman de jumelles, Isabelle Caron raconte que les employés qui ont un problème de gardienne ou un imprévu peuvent amener leur enfant au travail. De plus, l’employeur sait reconnaître les bons coups des membres de son personnel et n’hésite pas, quand l’occasion se présente, à les signaler.

Isabelle Caron croit qu’il faut développer l’esprit collectif et conduire chaque employé à être autonome dans ses tâches. Selon les besoins, certains travailleurs sont invités à participer à des activités de formation. Même si la décision finale lui appartient, Mme Caron n’hésite pas à les consulter. « Je tiens compte de leurs commentaires », dit-elle. Au début de la saison, elle organise toujours une réunion d’équipe et une rencontre selon la formule 5 à 7. Sans oublier le party de Noël!

Au chapitre de la sécurité, Les Serres Caron font partie de la Mutuelle de prévention. Maintenir une bonne ergonomie est essentiel. Il est important, selon Mme Caron, que chacun des employés puisse travailler confortablement en fonction de sa taille.

Depuis 1953
Les Serres Caron ont été fondées en 1953 par les grands-parents d’Isabelle, Henri et Lucienne Caron. Au départ, l’entreprise avait une production variée incluant les légumes et les fleurs coupées. On y trouvait une boutique de fleuriste. En 1977, Michel Caron et son épouse, Denise, leur succèdent. « Mon père a fait entrer l’entreprise dans la modernité en misant sur l’innovation. Il a été le premier au Québec à utiliser un semoir automatique et à avoir des serres jumelées », raconte Isabelle Caron. Lors du décès de Michel, en 1999, Denise prend les rênes de l’entreprise avec son fils Jean-François. Isabelle s’ajoute comme actionnaire en 2004.