Environnement 2 septembre 2014

Les villes, première source de pollution de l’eau

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Selon un rapport de l’ALENA, ce sont surtout les rejets des villes qui polluent les cours d’eau.

Si les cours d’eau sont pollués au Canada, la faute en reviendrait principalement aux villes, indique un rapport de l’ALENA. Cette information provient du bilan de la pollution continentale exécuté par la Commission de coopération environnementale (CCE), relié à l’accord de libre-échange entre le Canada, les États-Unis et le Mexique.

Selon ce que rapporte Le Devoir, la CCE a analysé les polluants se retrouvant dans les cours d’eau en 2006. D’après ses résultats, 256 polluants différents ont été répertoriés au Canada. Les composés de nitrate et d’ammoniac composaient 90 % des polluants. Le rapport souligne que « ces polluants sont associés à la présence accrue de proliférations d’algues nuisibles, voire toxiques, qui créent des zones mortes aquatiques, c’est-à-dire en perte d’oxygène, qui affectent de plus en plus les plans d’eau dans les trois pays nord-américains ». Les principales sources de nitrate sont les villes, par le biais des rejets des usines d’épuration.

Le rapport indique que les villes canadiennes polluent plus les cours d’eau que les principales entreprises américaines à ce chapitre. Toronto arrive en tête avec une charge globale de 20,1 millions de kilos, suivi de Calgary (9,3 millions), Ottawa (5,3 millions), Vancouver (4,83 millions) et Montréal (4,8 millions). Les usines d’épuration sont responsables de 84 % des rejets de polluants, qui ont totalisé 228 millions de kilos pour l’Amérique du Nord.

La CCE informe sur une autre source de contamination, soit les « rejets sur place par injection souterraine » de contaminants. Les principales entreprises à recourir à l’injection se trouvent en Alberta. Le sulfure d’hydrogène représentait 68 % du total des 163 polluants injectés dans le sol. Ce dernier est un gaz naturellement présent dans le pétrole, le gaz naturel, les gaz volcaniques et les sources chaudes. Le sulfure d’hydrogène peut également provenir des activités industrielles, telles que la transformation des produits alimentaires, du traitement des eaux usées, des hauts fourneaux, des papeteries et des raffineries de pétrole.

Le rapport de la CCE précise que « les installations d’extraction de pétrole et de gaz, qui traitent le gaz dans les provinces de l’Alberta et de la Colombie-Britannique, ont déclaré 99 % des rejets totaux par injection souterraine au Canada », principalement du sulfure d’hydrogène injecté dans des puits situés sous les nappes souterraines.