Environnement 2 septembre 2014

L’effectif d’Environne-ment Canada réduit de 11 %

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Selon le Syndicat des travailleurs de l’environnement (STE), le gouvernement conservateur serait sur le point d’éliminer 776 postes, soit 11 % de son effectif au sein d’Environnement Canada, et ce, dans les trois prochains mois.

Les suppressions de postes affectent tous les services du ministère. Les types d’emplois concernés sont aussi très variés : biologistes, chimistes, météorologistes, informaticiens et agents de communication, rapporte La Presse canadienne.

Du côté du ministère de l’Environnement, le porte-parole indique plutôt que 476 employés seront réaffectés à d’autres postes au sein même du ministère. Environnement Canada a aussi le mandat de dresser une « liste de surplus » de 300 employés, qui se verront offrir en priorité de nouveaux emplois au sein du ministère ou ailleurs dans la fonction publique fédérale. Les autres seront mis à pied.

Le ministère attribue ces décisions au plan d’austérité budgétaire du gouvernement, selon une lettre envoyée à l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada, citée par le quotidien Toronto Star. « Il y aura un impact sur le maintien des postes existants à Environnement Canada », peut-on lire dans cette lettre. Le ministère dit s’attendre à devoir réduire ses activités pour les « deux prochaines années ».

Le ministre Tony Clement, président du Conseil du Trésor, a pour sa part indiqué que ces mesures ne faisaient pas partie du plan de réduction des dépenses du gouvernement en vue de réduire le déficit. « Ce n’est pas une décision qui fait partie de mon plan en matière de révision stratégique des opérations, a affirmé M. Clement. Il s’agissait d’une décision d’Environnement Canada. »

Le président du Syndicat des travailleurs de l’environnement, Bill Pynn craint que les compressions ne remettent en cause la capacité du ministère de poursuivre son mandat. « Je pense que ça en dit long sur la priorité de ce gouvernement en ce qui concerne l’environnement, a-t-il affirmé au Toronto Star. Pour être honnête, je ne sais pas comment ils vont gérer cela. »

Toujours selon le quotidien de Toronto, le président de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada, Gary Corbett, qui partage l’avis du Syndicat, s’est dit surpris par l’ampleur des réductions imposées et tente maintenant d’obtenir des renseignements sur les programmes concernés. « Nous sommes inquiets d’un point de vue scientifique. Nous avons besoin de savoir ce que fera le gouvernement. »