Actualités 17 septembre 2015

Une surfaceuse pour l’ensilage

GRANBY — Le chantier d’ensilage de la Ferme Mailloux et Fils a de quoi impressionner. Il y a d’abord une fourragère automotrice alimentée par un moteur de 600 chevaux, mais aussi une surfaceuse à pentes de ski utilisée pour compacter l’ensilage.

« Ces machines sont très populaires en Europe. Elles sont spécifiquement conçues pour avancer et reculer rapidement grâce à leur système hydrostatique. En fait, il n’y a rien de plus performant que ces machines dans l’ensilage. Et la lame offre une précision quasi chirurgicale; tu peux la mettre dans toutes les positions. La pelle est tellement précise que je pourrais enlever de la neige sur des bottes », fait remarquer Nicolas Mailloux, qui conduit par plaisir ce genre de machinerie l’hiver pour façonner les pentes de ski de la montagne Bromont, située près de chez lui. Il ajoute que le mouvement des deux chenilles et les cinq roues qui guident chacune d’elles créent une vibration qui compacte efficacement l’ensilage.

100 tonnes à l’heure

La fourragère automotrice conduite par Nicolas Mailloux ne met que sept minutes pour remplir une voiture à ensilage. Inutile de préciser que le rythme du chantier est rapide : environ 100 tonnes à l’heure. À l’autre bout, sur la meule (un silo-fosse sans mur), la surfaceuse accroît l’efficacité du chantier en étendant l’ensilage au fil des arrivages. Le conducteur de la surfaceuse, qui travaille à la ferme l’été et à la montagne l’hiver, ne tarit pas d’éloges à l’égard de cette machine. « Le centre de gravité est plus bas, tu ne renverses pas avec ça. La visibilité est excellente; tu n’as pas de capot ni de silencieux dans ton champ de vision et tu es presque assis sur la lame. Avec ça, j’étends de fines couches d’ensilage; c’est le secret pour une compaction optimale », explique Vince Massé.

Une surfaceuse usagée vaut 60 000 $ et plus. Il faut généralement ajouter un radiateur et changer les chenilles d’hiver pour des chenilles dont les lames ont un profil plus bas. Pour le reste, Vince Massé assure que la machine ne manque pas de capacités pour les travaux agricoles. « Ici, nous travaillons sur le plat; la machine et son moteur de 330 chevaux sont pratiquement en vacances, mais pour un producteur qui a de l’ensilage à monter dans un silo-fosse, crois-moi, c’est LA bébelle! »

Les surfaceuses sont fabriquées au Québec et distribuées par la compagnie Prinoth.