Environnement 2 septembre 2014

L’ONU veut une deuxième révolution verte

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La demande en eau, en nourriture et en énergie risque de devenir trop grande pour la capacité de la planète.

Dans un important rapport sur le développement durable, l’ONU recommande aux pays du monde d’enclencher une 2e révolution verte afin d’arriver à nourrir la population mondiale sans mettre l’environnement en péril.

La première révolution verte a permis d’éviter une famine mondiale, mais elle est aussi « dépendante » des carburants fossiles et n’est pas durable à long terme. « Une révolution verte du 21e siècle est maintenant nécessaire. Il faut non seulement augmenter la productivité globale de l’ensemble des terres, mais aussi réduire drastiquement l’intensité de la pression sur les ressources et la biodiversité », écrivent les auteurs du rapport intitulé Resilient people, Resilient Planet : A future worth choosing.

L’Organisation des Nations Unies (ONU) recommande plusieurs changements de politiques pour arriver à nourrir les 9 milliards d’êtres humains qui devraient peupler le monde en 2040.

On propose notamment que les petits agriculteurs, qui nourrissent un tiers des habitants du monde, puissent augmenter leur rendement. Pour y arriver, ces derniers doivent avoir accès à la terre, aux marchés et aux nouvelles technologies. Il faut donc absolument augmenter les investissements en agriculture et préserver l’aide internationale dans ce secteur.

L’ONU estime aussi qu’il faut encadrer l’achat massif de terres par des étrangers. Au moins 80 millions d’hectares de terres de pays en développement ont été vendus à des investisseurs extérieurs depuis 2000. Cette tendance limite l’accès à la terre des petits producteurs.
Une politique de l’eau doit également faire partie des priorités des gouvernements afin de limiter le gaspillage et de garantir l’accès à l’eau pour les agriculteurs qui seront en concurrence avec d’autres utilisateurs pour cette ressource vitale.

On recommande par ailleurs de prévoir des aides ciblées pour les femmes sur qui repose une grande partie de la production vivrière de plusieurs pays. De plus grands investissements en recherche agricole sont aussi souhaités.

Vers une économie durable

Le rapport de l’ONU, rédigé sous la direction des présidents de la Finlande et d’Afrique du Sud, traite de tous les aspects sociaux, environnementaux et économiques nécessaires au développement durable de la planète. La demande en eau, en nourriture et en énergie risque de devenir trop grande pour la capacité de la planète. Sans des efforts soutenus, les auteurs craignent que trois milliards de personnes soient condamnées à la pauvreté.