Actualités 1 septembre 2015

Dénouement de la crise de la main-d’œuvre dans la pomme

Les travailleurs étrangers temporaires (TET), toujours en attente de l’obtention de leur deuxième permis de travail afin de pouvoir être transférés chez des pomiculteurs pour effectuer la récolte de pommes, devraient d’ici quelques jours recevoir leur autorisation.

Les Producteurs de pommes du Québec (PPQ), l’Union des producteurs agricoles et la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère (FERME) ont multiplié les sorties médiatiques et les échanges afin de faire pression sur le gouvernement fédéral la semaine dernière. Et leurs efforts ont porté leurs fruits, car Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) a formellement pris l’engagement jeudi dernier de traiter les demandes de prolongation de permis des TET en priorité.

« On nous a confirmé que le traitement des dossiers sera accéléré. Cependant, on n’a aucune garantie du délai de traitement des demandes », mentionne Stéphanie Levasseur, présidente des PPQ. Elle s’inquiète particulièrement au sujet des TET qui devaient être transférés au cours des deux dernières semaines et pour ceux dont les permis viennent à échéance cette semaine. « Y a-t-il eu des TET qui sont retournés chez eux dans les derniers jours parce qu’ils n’avaient plus de permis de travail? » se demande-t-elle.

En plus de traiter les dossiers des pomiculteurs de façon prioritaire, CIC acceptera les demandes que certains producteurs n’avaient pas envoyées en juillet dernier, croyant que le délai de traitement serait trop long. « Les pomiculteurs qui n’ont pas envoyé leur demande en juillet et qui n’ont pas trouvé de solution peuvent le faire maintenant », souligne Stéphanie Levasseur. Les PPQ ont informé lundi tous les pomiculteurs de la marche à suivre. Ainsi, FERME et les autres organismes doivent remplir un fichier avec les noms des TET à qui il faut émettre un permis et le faire parvenir à CIC par courriel.

Si la récolte des pommes ne semble plus comprise par un manque de main-d’œuvre cette année, Stéphanie Levasseur souhaite que le gouvernement fédéral s’engage à régler définitivement cette problématique : « C’est la deuxième année de suite où l’on doit faire des pirouettes pour arriver à avoir des TET à temps. J’espère que tous en tireront une leçon. »