Actualités 27 août 2015

Récolte de pommes : le fédéral reconnaît sa responsabilité

Le gouvernement fédéral s’est engagé hier à traiter de façon prioritaire les demandes de permis pour les travailleurs étrangers temporaires (TET) dont les pomiculteurs québécois ont besoin pour la récolte.

Le fédéral admet que Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) est responsable de la situation et le ministre d’État de l’Agriculture sortant, Maxime Bernier, a déclaré au Journal de Montréal « que la balle était maintenant dans le camp du ministère. » Il a invité les pomiculteurs à communiquer avec son bureau de comté où ils seront accompagnés dans leurs démarches auprès du gouvernement afin que leur dossier soit traité de façon prioritaire.

Devant un délai prolongé dans le traitement de dossiers à CIC pour la délivrance d’un deuxième permis pour les employés issus du programme des TET, les Producteurs de pommes du Québec (PPQ) se mobilisent. « Ce délai met en péril la récolte de pommes pour de nombreux pomiculteurs », avait déclaré à la Terre Stéphanie Levasseur, présidente des PPQ en juillet dernier. Aujourd’hui, on estime que de 30 à 40 pomiculteurs et que près de 250 TET sont toujours dans l’incertitude.

Dans les vergers, on cueille déjà des variétés hâtives de pommes, mais le gros de la récolte commencera vers le 10 septembre. « Selon la qualité des fruits, on estime que les pertes pourraient se situer entre 6 et 8 M$, faute de travailleurs étrangers temporaires », affirme Stéphanie Levasseur.

Tant du côté de la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère (FERME) que des PPQ, on a bien accueilli l’engagement du fédéral de traiter en priorité les demandes des pomiculteurs. Mais les deux organisations demeurent prudentes. « On se réjouira lorsque les producteurs recevront leur permis », a soutenu Stéphanie Levasseur.