Environnement 2 septembre 2014

« La Terre » visite l’industrie gazière albertaine…

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Un groupe d’agriculteurs et de citoyens québécois a pu constater sur le terrain les réalités de l’industrie du gaz de schiste en Alberta.

 La Terre a participé à une tournée de sensibilisation qui s’est tenue du 16 au 18 juillet dernier. Voici quelques témoignages des participants.

Pour Mario Lévesque, le président de l’Association québécoise des fournisseurs de services pétroliers et gaziers qui a organisé et pris en charge les frais de la tournée, ce projet a permis aux participants de prendre conscience de la qualité de la relation qui s’est établie au fil des ans entre le monde agricole et l’industrie du gaz naturel en Alberta.

Le président de Questerre Energy Corporation, Michael Binnion, a toutefois admis que la situation était bien différente d’une province à l’autre. « En Alberta, les maires et les agriculteurs nous considèrent comme leurs amis, au Québec c’est le contraire », a-t-il déploré. Rappelons que Questerre se concentre actuellement sur la commercialisation de projets pour le gaz de schiste tel que l’Utica découvert dans les basses terres du Saint-Laurent.

Selon M. Lévesque, la visite a également permis de démystifier le procédé de fracturation hydraulique qui soulève une vive polémique au Québec. « Nous avons expliqué comment un environnement réglementaire approprié nous autorise à affirmer que l’industrie agit de façon sécuritaire et respectueuse de l’environnement », a-t-il fait savoir.

Les membres du groupe citoyens du Québec ont pour leur part profité de l’occasion pour réitérer leurs préoccupations face aux aléas de cette industrie. « On craint justement la contamination de l’eau potable dans les régions où pourraient se faire des puits de fracturation hydraulique, a réaffirmé Pascal Grondin, qui participait à la visite. Il y a beaucoup d’incertitudes par rapport aux impacts que pourrait avoir sur l’environnement l’installation de ces puits. » Selon lui, les Québécois veulent aussi s’assurer qu’ils pourraient retirer leur part des bénéfices advenant l’exploitation de cette ressource naturelle.