Un atelier sur le gaz de schiste et sur le conflit étudiant pourrait compromettre la tenue d’un festival à caractère environnemental.

 Le Festival Échofête doit se tenir à Trois-Pistoles à compter de lundi prochain, le 23 juillet.

À l’origine de cette dispute politique : un atelier sur la « désobéissance civile et le gaz de schiste ». La dispute prend des proportions gigantesques dans la municipalité de l’écrivain Victor Lévy-Beaulieu.

Ce dernier s’en est d’ailleurs mêlé, jeudi, en accusant le maire de Trois-Pistoles, Jean-Pierre Rioux, de vouloir brimer la « liberté d’expression » des participants au Festival Échofête, créé en 2003 sous l’impulsion de jeunes de la MRC des Basques.

Au dire de l’écrivain engagé, le maire aurait menacé de couper les vivres au festival (8 000 $), indisposé par les thèmes abordés au cours de l’événement à venir. Et ce qui n’est rien pour arranger les choses : on attend la participation du porte-parole de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), Gabriel Nadeau-Dubois.

Toujours selon Victor-Lévy Beaulieu, qui n’est pas reconnu pour mettre ses gants blancs, le maire aurait demandé aux commanditaires de retirer leurs billes – pour le financement du festival – si Nadeau-Dubois « se montre la face dans les Basques ». Manifestement, le maire de Trois-Pistoles ne souhaite pas que le conflit étudiant – et les carrés rouges qui le symbolisent – se transportent dans sa région.

À trois jours de la tenue du festival – prévu du 23 au 29 juillet – c’est donc à une véritable guerre de mots et d’insultes que se livrent ceux qui tiennent à conserver le caractère militant de l’événement estival, et ceux qui sont du côté du pouvoir politique.

On oublie, dans toute cette affaire, que les jeunes qui ont mis au monde le Festival Échofête souhaitaient créer « un rassemblement écologique, éducatif, touristique et culturel ». Ça se voulait en outre un événement « prônant le respect des ressources naturelles jusqu’à maintenant préservées ». Depuis sa création, le festival a abordé les thématiques de l’eau, de la forêt, de la santé, des changements climatiques et de l’écocitoyenneté.

Une histoire à suivre.