Politique 27 juillet 2015

Un premier bain agricole pour P.-K. Péladeau

Le chef du Parti québécois, Pierre-Karl Péladeau, s’est rendu à l’Expo de Saint-Hyacinthe avec sa famille dimanche dernier afin de prendre le pouls du milieu agricole. Pendant que des visiteurs s’amusaient à se faire photographier avec lui, les agriculteurs lui parlaient notamment d’un sujet chaud, la gestion de l’offre.

« L’agriculture, c’est notre histoire, c’est nos racines. Nous sommes tous très redevables aux agriculteurs, a précisé d’emblée M. Péladeau. Les producteurs craignent que nos droits et notre agriculture soient sacrifiés dans la négociation d’un traité commercial international. Mais qui négocie ce traité? C’est le fédéral », a-t-il affirmé, ajoutant que le gouvernement canadien semblait plus attentif aux intérêts des agriculteurs de l’Ouest qu’à ceux des Québécois.

Le politicien ne s’est pas retenu pour pousser le débat d’un cran en citant ses convictions souverainistes. « Un Québec souverain défendra ses citoyens. Il sera à la table des négociations des traités internationaux et n’aura pas d’autres intérêts à sacrifier que ce qu’il lui appartient de défendre », a déclaré M. Péladeau.

Une flèche à M. Paradis
Pierre-Karl Péladeau ne s’est pas dit impressionné par les actions du premier ministre Philipe Couillard en ce qui touche la défense des intérêts des cultivateurs. Des propos appuyés par André Villeneuve, son porte-parole en matière d’agriculture, qui a de plus vivement critiqué le travail du ministre de l’Agriculture actuel. « Les agriculteurs trouvent que M. Paradis est absent; malgré ce qu’il dit, il n’est pas sur le terrain. Quant à sa capacité de les défendre dans un dossier aussi crucial que celui de la gestion de l’offre, les gens sont inquiets, très inquiets », a-t-il insisté.

Que ferait Péladeau une fois au pouvoir?
La Terre a demandé à M. Péladeau ce qu’il ferait de plus pour l’agriculture si son gouvernement était porté au pouvoir. Bonifierait-il les programmes?

« Je ne peux répondre à cette question ici; au moment opportun, on divulguera notre politique. Mais je peux vous dire que le domaine agricole, c’est effectivement très important. Pour une grande partie d’entre elles, les fermes, ce sont des PME. Et le sens de mon engagement en politique, c’est le développement économique, le développement de nos entrepreneurs et notre enrichissement économique », a indiqué le chef de l’opposition, qui a rappelé l’importance de la politique de souveraineté alimentaire mise de l’avant par son parti.