Élevage 2 septembre 2014

Un nouveau virus s’attaque aux ruminants

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En Europe, un nouveau virus qui s’attaque aux ruminants inquiète les autorités sanitaires.

Un nouveau virus vient de faire son apparition sur les écrans radars des médecins vétérinaires. Un virus qui inquiète particulièrement les autorités sanitaires européennes.

Baptisé Schmallenberg, du nom de la ville allemande où il a été découvert, le virus s’attaque aux ovins, bovins et caprins. Les adultes ne présentent que des symptômes mineurs tels que de la fièvre, une baisse de production laitière et parfois des diarrhées sévères. Toutefois, les conséquences se révèlent beaucoup plus dommageables lorsque le virus infecte une femelle gestante. En effet, jusqu’à 50 % des nouveau-nés présentent des malformations, la plupart étant d’ailleurs morts dans l’utérus.

Depuis le mois de novembre, le foyer d’infection s’est étendu de l’Allemagne (186 cas) vers les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, la Belgique et la France. Selon le Centre de recherche agronomique pour le développement (CIRAD), à la mi-février, 94 élevages ovins français étaient aux prises avec le virus. Ce dernier n’est pas contagieux d’un animal à l’autre, mais il se transmet par des insectes piqueurs (tiques, moucherons et mouches). Pour l’instant, les chercheurs croient que l’infection des animaux remonterait à l’été dernier puisqu’à cette époque, des vaches laitières des Pays-Bas et de l’Allemagne ont subi de graves diarrhées avec fièvre, jumelées à une chute de leur production sans qu’aucune cause infectieuse, alimentaire ou environnementale soit identifiée, explique le CIRAD. Le virus semble inoffensif pour l’espèce humaine.

Au Canada

Ici, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) surveille de près l’émergence du virus de Schmallenberg. « Selon ce qu’on connaît de ce virus et d’autres virus semblables, il ne semble pas y avoir de danger immédiat pour le bétail canadien », précise l’organisation. Le Canada ne permet pas l’importation de bovins, de chèvres ou de moutons vivants en provenance de l’Europe. À l’heure actuelle, les vétérinaires de l’Agence et leurs homologues des États-Unis collaborent pour recueillir de l’information et évaluer la situation.