Régions 29 avril 2015

Les Jardins M.G. multiplient leurs sources de recrutement

SAINTE-MADELEINE — Producteurs du secteur maraîcher en légumes frais et de primeur, Les Jardins M.G. jonglent chaque année avec un calendrier serré de récoltes et un nombre de travailleurs à embaucher pour suffire à la cueillette.

Cette demande, intense et de courte durée, ne pourrait être comblée par les seuls employés réguliers de l’entreprise.

De février aux premières gelées, Les Jardins M.G. usent d’astuces et de flexibilité pour mener à bien l’ensemble des activités de l’entreprise, des semis en serre aux récoltes, en passant par la plantation aux champs sur plastique et sous minitunnels. « On ne reste jamais arrêtés à une idée », admet Sylvain Palardy, copropriétaire de l’exploitation familiale avec ses parents, Guy et Micheline Palardy.

Avec l’expansion de l’entreprise, qui a entraîné une augmentation de la production, les besoins en main-d’œuvre ont également changé. « Tout est fait manuellement, avec des aides-récolteuses », fait valoir M. Palardy. Ces convoyeurs apportent les légumes récoltés à la voiture pour l’emballage aux champs. En temps normal, 30 employés suffisent à les manœuvrer. L’an dernier, le nombre de travailleurs a été porté à 45 pendant les 5 semaines où les 4 aides-récolteuses ont dû être utilisées en même temps pour répondre à la demande et cueillir les légumes parvenus à maturité afin d’éviter qu’ils soient déclassés. « Les changements de température peuvent surcharger le calendrier de récoltes lorsque deux cultures se croisent », explique M. Palardy.

Des légumes et des fleurs

Les Jardins M.G. cultivent autour de 200 acres en légumes par année. Elle est l’une des plus grandes productrices d’aubergines au Québec. L’entreprise fait aussi pousser des zucchinis, des cornichons, du brocoli, des concombres, des oignons espagnols en queue et des artichauts. Le marché de la fleur coupée telle que glaïeul, statice et immortelle, se développe depuis près de quatre ans. Cette année, 255 000 bulbes de glaïeuls seront semés pour espérer en tirer 200 000 cannes vendables. Les graines des immortelles et des statices seront semées directement aux champs.

Fiabilité essentielle

« Ça me prend des gens qui sont sûrs d’être là », affirme M. Palardy. La machinerie est calibrée pour fonctionner avec un nombre précis de travailleurs. Pour pallier les absences momentanées, Les Jardins M.G. prévoient toujours une ou deux personnes supplémentaires par aide-récolteuse. L’entreprise compte ainsi 12 employés permanents, dont quelques membres de la famille qui comptent plus de 15 ans d’ancienneté.

Cette année, 18 travailleurs étrangers, du Mexique et du Guatémala, viendront leur prêter main-forte. Cette aide est la bienvenue puisqu’elle permet d’éviter un surplus d’heures de travail et de respecter les congés hebdomadaires. « Les employés, ce ne sont pas des machines. Il ne faut pas que tu ambitionnes sur le monde », reconnaît M. Palardy, qui ne se gêne pas pour remercier ses employés de tous les milieux par des encouragements, des collations surprises et d’autres récompenses.

La main-d’œuvre locale est difficile à recruter pour des mandats de courte durée, qui exigent un travail physique soutenu, parfois durant plus de 12 heures consécutives. Les Jardins M.G. se sont donc tournés vers le Centre d’emploi agricole de la Fédération de l’UPA de la Montérégie et Agrijob, qui leur assurent le nombre de travailleurs requis au moment opportun. « Ils n’offrent pas le même rendement que mes réguliers ou mes travailleurs étrangers, mais ils sont fiables et permettent le maintien de nos activités 7 jours sur 7 », mentionne M. Palardy. Cette solution ultime a un coût élevé qu’il préfère assumer pour le bien-être de ses employés et le respect des commandes en quantité et en temps.

Les Jardins M.G. ont été sélectionnés par le Centre d’emploi agricole de la Montérégie pour représenter le secteur Montérégie-Est dans le cadre du concours Ma ferme, mon monde, organisé par AGRIcarrières, le comité sectoriel de main-d’œuvre de la production agricole. L’objectif est de récompenser les exploitations qui se démarquent par leurs bonnes idées en gestion des ressources humaines.