Élevage 2 septembre 2014

Les travailleurs de Colbex manifestent

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Une centaine de travailleurs de l’abattoir Levinoff-Colbex sont venus manifester leur colère et leur désarroi mardi matin devant l’édifice de l’UPA.

Ils ont brandi leurs pancartes et scandé des slogans peu flatteurs à l’endroit de leur ancien employeur de Saint-Cyrille-de-Wendover. « Où sont nos payes de vacances? », « Le diable est aux vaches », « Ils nous ont mis dans la rue », pouvait-on lire sur leurs pancartes du syndicat des TUAC-FTQ.

Tandis qu’ils manifestaient bruyamment mais de façon pacifique, leurs leaders syndicaux se trouvaient à l’intérieur de l’immeuble de l’UPA, ou s’est tenue une rencontre de plus d’une heure entre le président du syndicat, Mario Maisonneuve et le président de l’Union, Marcel Groleau. Ce dernier est allé à la rencontre des travailleurs au terme de son entretien avec les représentants syndicaux. « On va travailler ensemble », leur a-t-il dit. Il a tenu à rappeler aux travailleurs sans emploi que « nous aussi nous sommes victimes » de la fermeture de l’abattoir. Cela n’a pas semblé rassurer les travailleurs, qui ont montré des signes d’impatience. Le président du syndicat a tout de même tenu à « saluer le courage » du président de l’Union.

« On a voulu sensibiliser les gens de l’UPA. Nous n’avons pas reçu nos salaires et nous ne savons plus ce que nous réserve l’avenir », a confié le syndicaliste à la Terre.

Dans un communiqué, la Fédération des producteurs de bovins du Québec (FPBQ) s’est dite « sensible » face à la réalité des 300 travailleurs. La fédération a également ajouté : « Jusqu’à la toute fin, la FPBQ a tout tenté pour maintenir les activités de Levinoff-Colbex et les emplois reliés. Tout comme les employés qui se retrouvent sans emploi, les producteurs de bovins se désolent de la cessation des activités de l’entreprise qui représentait pour eux un acheteur majeur ».

Rappelons que l’abattoir de bovins a cessé ses activités après que la Banque Nationale, principal créancier, ait retiré ses billes. « On est choqué. On s’est fait avoir et on veut toucher l’argent qui nous est dû », a martelé Mario Maisonneuve.

Une source proche du dossier s’est par ailleurs questionnée sur la stratégie syndicale, qui cible l’UPA « alors que c’est la Banque Nationale qui a pris la décision de fermer l’abattoir pour des raisons financières ».

Le syndicat promet « d’autres actions » au cours des prochains jours.